Le deuxième coup d’État du mois de mai et, surtout, l’annonce du report des élections – laquelle a entraîné la suspension de l’aide internationale – ont bloqué le rebond annoncé. Une situation que risque d’aggraver le blocus économique décidé par la Cedeao le 9 janvier.
Vu du centre de développement de l’OCDE, « le Mali va vraiment dans le bon sens en répondant à l’urgence sanitaire tout en essayant d’investir, si l’on en croit la loi de finances 2022, explique l’économiste Bakary Traoré. Mais le pays a toujours grand besoin de réformes et de l’aide internationale ».
« Un rebond post-Covid est en cours, précise-t-il. Dès l’an prochain, la croissance est prévue pour repasser au-dessus des 5 %, tirée par une demande intérieure que nourrit le programme de relance du gouvernement. Le retour à la normale des superficies plantées avec du coton, tout comme la hausse ininterrompue de la production d’or, passée de 66,9 tonnes en 2019 à 71,2 tonnes en 2020, sont autant de bouffées d’oxygène. » Le renfort soutenu de l’aide de la diaspora et la suspension de la charge de la dette sont venus conforter la reprise. L’inflation est annoncée officiellement comme modérée.