Le colonel Abdoulaye Maïga, ministre d’État et ministre de l’Administration territoriale du Mali, a profité de son intervention à la 79e session de l’Assemblée générale des Nations Unies pour adresser une critique virulente à l’Algérie, dénonçant une ingérence jugée inacceptable dans les affaires internes du Mali.
Dans son discours, le Colonel Maïga a d’abord souligné les excellentes relations entre le Mali et les agences des Nations Unies, en particulier dans le cadre de la coopération pour la sécurité et le développement. Il a également salué le Président algérien Abdelmadjid Tebboune pour ses déclarations de soutien aux nations sahéliennes, faites lors d’une tournée dans le sud de l’Algérie en août 2024. Il a notamment rappelé que le peuple malien avait reçu avec bienveillance les propos de Tebboune, qui affirmait que l’Algérie soutiendrait ses voisins, y compris le Mali, dans leur lutte pour la stabilité et la sécurité.
Le Colonel Maïga a rappelé l’importance de l’histoire commune entre les deux nations, en particulier l’aide apportée par le Mali lors de la guerre de libération algérienne, tout en soulignant que ces liens historiques ne sauraient justifier une ingérence dans les affaires internes du Mali. Il a insisté sur le fait que le Mali, en tant que nation souveraine, a le droit de déterminer son propre chemin pour assurer la stabilité et la sécurité de son territoire. « Le Mali ne restera pas les bras croisés face à toute tentative de saper sa souveraineté », a-t-il déclaré, avertissant que toute action contre le pays serait suivie de représailles.
Tout en dénonçant les déclarations de certains responsables algériens, le Colonel Maïga a réitéré sa volonté de voir les relations entre les deux pays s’améliorer, mais sous condition que l’Algérie respecte pleinement la souveraineté du Mali. « Nous appelons les responsables algériens à cesser toute ingérence dans nos affaires internes et à se concentrer sur le renforcement de la coopération fraternelle entre nos deux peuples », a-t-il affirmé.