La crédibilité de la MINUSMA n’a jamais été aussi remise en cause. En l’espace de quelques semaines, la Force Multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation du Mali a plus brillé par ses sorties tendancieuses que par son déploiement sur le terrain.
Tout est parti d’un imbroglio autour de l’arrivée douteuse de 49 militaires à l’aéroport Modibo Keita de Bamako avant de dégénéré en un véritable incident diplomatique impliquant le Mali, la Côte d’Ivoire et les Nations unies. Alors que le Mali et la Côte d’Ivoire semblent avoir privilégié la voie diplomatique, la MINUSMA elle semble inexorablement s’être lancée sur un chemin récemment emprunté par Bakhane et Takuba. Et les superstitieux suivez mon regard vous diront certainement que ce chemin ne mène à rien.
Il ne mène à rien d’autant plus que la force onusienne à l’image de ces prédécesseurs est devenue une force d’occupation qui ravive et entretient la peur tout ceci en manipulant l’opinion publique. Oui les faits sont têtus mais il faut bien se soumettre à l’évidence l’exemple d’Olivier Salgado étant une parfaite illustration. Un comportement irresponsable qui nous rappelle étrangement celui de Christophe Sivillon expulsé dans les mêmes conditions en 2019 alors qu’il représentait la force onusienne à Kidal au Nord du Mali.
La récidive étant donc l’exercice favori de la MINUSMA le conseil national de transition n’avait pas d’autre choix que d’employer des mesures proportionnelles à la gravité de la situation. Acteurs de la société civile, partis politiques, institutions tous sont unanimes. L’avenir de la MINUSMA au Mali est plus que jamais incertain bien que dans sa démarche diplomatique le pouvoir de transition au Mali dans sa magnanimité légendaire se dit prêt à maintenir le dialogue dans un esprit de solidarité, de complémentarité et de respect mutuel.