Les partis politiques du Mali ont déposé un recours à la cour suprême pour annulation du décret portant suspension de tout parti politique et associations à caractère politique. Ils assurent qu’ils vont entreprendre tous les moyens légaux pour contester cette décision du chef de l’Etat et poursuivre leur lutte pour la liberté.
La coalition des parties signataires de la déclaration du 31 mars 2024, a décidé le 22 avril, de saisir la cour suprême afin de contester le décret instauré le 10 avril portant dissolution des partis politiques et associations à caractère politique au Mali.
Dans un communiqué rendu public, on peut lire « Les parties signataires de la déclaration du 31 mars 2024, informent l’opinion publique du dépôt d’un recours auprès de la Cour suprême a l’effet d’annuler le décret qu’elles jugent tyrannique et liberticide du 10 avril 2024 portant suspension des activités des partis politiques et des activités à caractère politique des associations, par l’entremise d’un pool d’avocats constitué pour la cause ».
Cette coalition du 31 mars a été mise sur pied pour exiger le départ des autorités de la transition dont le mandat était arrivé à terme le 26 mars dernier. Toutefois, n’ayant pas encore pu parvenir au rétablissement total d’une atmosphère sociale au Mali, les autorités de la transition ont décidé de poursuivre leur mission, et ce, sans les partis politiques qui sont de nature à troubler l’ordre public.
En outre, cette mesure participait à créer des conditions saines pré-requises devant être réalisées pour mener des activités majeures de la Transition, en particulier le Dialogue inter-maliens pour la Paix et la Réconciliation nationale.
Pour finir, les parties signataires de la déclaration du 31 mars 2024 précisent qu’aucune manœuvre ne les fera reculer dans le combat pour la liberté, la démocratie et le bien-être des Maliens.