Le médiateur de la Communauté économique des états de l’Afrique de l’Ouest, Goodluck Jonathan, est en visite au Mali depuis le 21 février pour 72 heures afin de s’enquérir de l’évolution du processus de transition. Il est accompagné dans cette mission du chef de la MINUSMA, du représentant de l’Union Africaine au Mali et le représentant de la CEDEAO auprès du Mali. Déjà mardi 21 février 2023, les membres de l’Autorité Indépendante pour la Gestion des Elections au siège de l’institution étaient en présence Moustapha Cissé président de l’AIGE.
Dans le cadre de l’évaluation de la feuille de route de la CEDEAO, la délégation de la médiation de la CEDEAO dirigée par Goodluck porte sur plusieurs séances de travail, notamment une audience en fin de séjour, à lui accordé par le colonel Assimi Goita. Bien avant, il rencontrera la médiation internationale de l’Accord pour la paix et la réconciliation issue du processus d’Alger et les représentants du corps diplomatique accrédité au Mali. Le programme de la journée se poursuivra avec une séance de travail avec le Comité interministériel pour le suivi du chronogramme politique et électoral au ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation.
Goodluck Jonathan rencontrera après la classe politique et la société civile au Centre de formation des collectivités territoriales. La journée de ce mercredi est consacrée à la Cour constitutionnelle et au Conseil national de Transition. Avec l’Autorité indépendante pour la gestion des élections, le menu est tout connu. Au cœur des échanges, l’organisation des futures élections, le fichier électoral, la carte biométrique, le budget des élections, la transparence et l’implication des personnes déplacées. Ce déplacement du médiateur de la CEDEAO pour le Mali intervient dans un contexte où le pays enregistre des avancées notables : l’adoption du calendrier détaillé de la Transition pour une durée de 24 mois, l’adoption et la promulgation de la loi électorale en juin 2022, la création et l’opérationnalisation de l’Aige.
L’augmentation des membres du CNT, l’élaboration de l’avant-projet de la Constitution, la création auprès du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, d’une commission de suivi du chronogramme des réformes politiques et institutionnelles ne sont pas en reste. Mais aussi, la mise en place d’un cadre de concertation entre les pouvoirs publics, les partis politiques et la société civile. Quant au processus de paix et la lutte contre le terrorisme, l’accent a été mis, entre autres, sur l’amélioration de la sécurité et l’adoption d’une posture offensive contre les groupes armés terroristes. Toutes choses qui sont consécutives au renforcement des capacités opérationnelles des Forces de défense et de sécurité.
L’émissaire de la CEDEAO a entamé ses missions de bons offices au Mali au mois de juillet 2020 au moment de la contestation populaire contre le régime du président Ibrahim Boubacar Keïta. Depuis, il a effectué plusieurs déplacements à Bamako pour suivre l’évolution de la Transition.