L’affaire des 49 soldats ivoiriens au Mali semble ne pas s’achever de sitôt. Du moins pas tant que lumière ne sera faite. Et c’est ce que tente de faire la MINUSMA, près de deux semaines après l’interpellation, le 10 juillet, de 49 soldats ivoiriens à Bamako. Une première ébauche d’explication pour la MINUSMA sur son implication ou non de cette irruption de soldats ivoiriens a été faite.
En visite de 05 jours au Mali, le secrétaire général adjoint des Nations Unies en charge des opérations de maintien de la Paix a co-animé avec le ministre des Affaires Étrangères M. Abdoulaye DIOP, un point de presse le mardi 26 juillet 2022 à Koulouba. Dans son message, M. Jean Pierre la Croix n’a pas évoqué proprement dit le cas des 49 soldats ivoiriens dont la gestion sous-entend un semblant de dysfonctionnement au sein de la MINUSMA. A en croire une note verbale de la mission onusienne, il apparaît que certaines mesures n’ont pas été suivies et la Mission s’efforce de mieux comprendre comment ces dysfonctionnements ont pu se produire afin d’éviter qu’ils ne se reproduisent à l’avenir.
La MINUSMA note que les éléments ivoiriens ont été déployés à Sénou (Bamako) pour assurer la sécurité à la base des NSE allemands dans cette même localité, au lieu de Tombouctou (nord) où est basé le contingent ivoirien de la MINUSMA. Toujours selon la dite note, « la MINUSMA n’a pas connaissance d’un contrat entre l’Allemagne et des tiers pour la protection de la base allemande de NSE », poursuit la note verbale. Elle précise aussi qu’elle n’a pas été informée de la présence et du nombre de NSE de la Côte d’Ivoire.
Cependant, n’en recoupant des documents internes, la MINUSMA estime que le « détachement ivoirien s’élève à 50 hommes et femmes ». Des déclarations qui vont en contradictions avec la position ivoirienne qui affirme que ces soldats devaient prendre la relève d’autres Ivoiriens déployés au Mali en tant qu’Eléments nationaux de soutien (NSE), une procédure de l’ONU permettant aux contingents des missions de maintien de la paix de faire appel à des prestataires extérieurs pour des appuis logistiques. Dans le même sillage Alassane Ouattara a exigé la libération de ses soldats, qui, selon lui, ont été injustement arrêtés.