A la Banque mondiale, sa passe Mal pour David Malpass. Son départ est prévu le 30 juin. Le président de la Banque mondiale, David Malpass, a annoncé à la direction de l’organisation son intention de quitter ses fonctions. Pour le moment, il n’a pas expliqué les raisons de son départ. Dans une note envoyée aux équipes de la Banque mondiale, la Banque mondiale évoque de « nouveaux défis ».
La démission de Malpass interviendra un an plus tôt que prévu, au moment même où l’institution se réforme. Celle-ci a débuté en octobre et a pour objectif de rendre l’institution plus réactive aux besoins de financement des pays en développement, à la demande de certains pays membres, notamment les États-Unis (USA). La première phase d’application devrait commencer en avril. En septembre 2022, l’ancien vice-président américain Al Gore a accusé Malpass d’être un climato-sceptique et de ne pas renforcer le financement des projets climatiques dans les pays en développement.
Le lendemain, lors d’une table ronde du New York Times, David Malpass a refusé à trois reprises de dire s’il reconnaissait le rôle des énergies fossiles dans le réchauffement climatique. Tout cela a conduit le chef de la Banque mondiale à faire l’objet de vives critiques pour son refus de reconnaître que la combustion des combustibles fossiles « réchauffe la planète rapidement et dangereusement ». Les grandes banques mondiales ont blanchi de vastes quantités d’argent sale au cours des vingt dernières années. Une fuite de documents du Financial Crimes Enforcement Network du Département du Trésor des États-Unis (FINCEN pour son sigle en anglais) pour révéler des transactions suspectes d’une valeur de plus deux milliards de dollars, un montant supérieur au PIB de l’Espagne.
Plus de la moitié, 1,3 billion, ont été acheminés par la Deutsche Bank. Via JPMorgan, deuxième sur la liste, 514 milliards ont transité. Entre 1999 et 2017, il y avait des preuves de 2 100 transactions classées comme blanchiment d’argent ou autres activités criminelles, des opérations qui ont explosé après le déclenchement de la crise financière. Selon le rapport préparé par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), malgré les avertissements des autorités de contrôle et de leurs propres employés, ces entités ont laissé l’argent des guerres, de la drogue et des opérations de corruption circuler sur le marché. David Malpass, 66 ans, est le 13e président de la Banque mondiale et a été nommé en avril 2019, sur proposition de l’ancien président américain Donald Trump.