Selon Michèle Ndoki, le président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), Maurice Kamto, a, au cours de l’émission diffusée, en mai 2022 sur la chaîne de télévision panafricaine « Voxafrica », engagé le renouvellement des structures dirigeantes du parti en 2023.
C’est non sans pertinence que la femme en robe noire a indiqué qu’elle veut challenger le leader national de cette formation politique de l’opposition camerounaise. M. Ndoki, qui était annoncée sur le départ après la participation manquée aux élections législatives et municipales de 2020, dont elle était la présidente de la commission des investitures, vient de prendre le contre-pied de ses camarades de parti qui la croyaient partie du Mrc. En effet, depuis un an et demi, dit-elle, « j’apprends que je suis en train de traverser la route », s’en moque la vice-présidente nationale du mouvement des femmes du parti, qui avait, tout de même, laissé transparaître son état d’âme après n’avoir appris qu’à la dernière minute que la formation politique à laquelle elle appartient ne participera plus au double scrutin législatif et municipal de 2020.
Plus tard, M. Ndoki, qui avait appelé à tourner la page de la revendication de la victoire à la présidentielle du 7 octobre 2018, avait marqué une distanciation à l’endroit du parti. Mais aujourd’hui, elle annonce être de retour. Après un temps de répit qui l’a vue prendre la route de la Côte d’Ivoire, en faisant valoir être en danger au Cameroun. « Je suis revenue pour accomplir ma vision pour le Cameroun », soutient celle qui confie avoir beaucoup appris du pays de Simone Gbagbo. Un pays qui a traversé des années de crise socio-politique, voire une guerre post, dont il se remet progressivement. Cette femme cadre du Mrc, qui affirme avoir participé à la Convention du nouveau parti de Laurent Gbagbo et avoir rencontré bien de leaders politiques ivoiriens. A cet effet, M. Ndoki appelle ses anciens camarades de départ, Fabien Assigana, Martin Ambang, Frank Hubert Ateba, Clestin Djamen, Denis Émilien Atangana, etc, qui avaient quitté la barque du Mrc à rentrer à la maison continuer le combat engagé ensemble depuis la création du parti en 2012.
Que prévoient les statuts du Mrc?
Selon les statuts du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), relativement aux élections au sein de cette formation politique, l’article 28 du chapitre III lié aux élections par la convention postule : « Le président national du parti, les vice- présidents, le Secrétaire général et le Trésorier national sont élus au début de chaque convention ordinaire ou, le cas échéant, extraordinaire pour un mandat de cinq ans renouvelables deux fois au scrutin de listes ».
Concernant les dispositions transitoires, diverses et finales desdits statuts, l’article 48 relatif à l’application de l’article 28 des statuts établit : « Les dispositions de l’article 28 des présents statuts qui limitent à deux le nombre de renouvellements des mandats du Président national, des vice-présidents, du Secrétaire général et du Trésorier national ne s’appliquent pas au mandat exercé avant l’adoption de la modification des présents statuts par la convention d’avril 2018. »