Des enfants à la merci des groupes armées. Ils sont des milliers qui se sont retrouvés sans éducation scolaires, certains depuis plusieurs années. Une situation due à la violence djihadiste qui a poussé à la fermeture de plusieurs centaines d’écoles au Niger.
Dans la région de Tillabéri, la zone dite des « trois frontières » entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso, au moins 817 écoles ont fermé leurs portes du fait des attaques terroristes qui sévissent dans cette partie du Niger. Cela suppose selon l’UNICEF, qu’un total de 72 421 élèves, dont 34 464 filles, n’ont plus accès à l’éducation scolaire et son livrés à l’oisiveté ou aux groupes terroristes.
Cependant, l’UNICEF a mis en place un programme d’aide pour les enfants qui ont réussi à fuir les violences pour se réfugier à Ouallam. Selon l’organisation, ils sont originaires de 18 villages proches du Mali, dont les habitants ont trouvé refuge à Ouallam fin 2021, qui ont intégrés dans un programme scolaire de l’UNICEF.
Le gouvernement nigérien estime à 17.000 élèves qui ont déjà pu réintégrer le système éducatif et assure que plus de 55.300 autres iront dans une vingtaine de ces centres dédiés dans plusieurs villes du sud-ouest accueillant des déplacés, dans un proche avenir. A Ouallam, près de 1 600 écoliers, dont certains avaient abandonné il y a trois ans, sont scolarisés dans trois centres construits à proximité d’un site pour personnes déplacées.