Intervention militaire au Niger, l’ancien président ivoirien sort de son silence. Lors d’une conférence donnée le 22 Août, Laurent Gbagbo ‘oppose fermement à une intervention militaire au Niger. L’ancien président ivoirien dénonce la mémoire sélective de la CEDEAO à qui il demande de faire front commun pour combattre le Djihadisme dans le Sahel.
L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo s’oppose fermement à une intervention militaire au Niger. Face à la presse mardi 22 Août 2023, l’homme politique dit ne pas comprendre la mémoire sélective dont fait montre l’institution Ouest africaine qui se montre particulièrement enthousiaste au retour à l’ordre constitutionnel y compris par la force mais ne dit mot sur le terrorisme qui sévit au niveau de la zone sahélienne.
« J’attends de la CEDEAO d’organiser un front commun pour aller combattre le terrorisme dans le Sahel. Et non s’obstiner à vouloir remettre Bazoum au pouvoir. En même temps je reste convaincu qu’il est possible d’obtenir la libération de Mohamed Bazoum par la voix du dialogue », a précisé l’ex-président Ivoirien.
Sortie qui épouse fidèlement celle de la population africaine dans son ensemble. Qui au lendemain de la décision prise par la CEDEAO d’intervenir militairement au Niger, les voix n’ont cessé de se lever pour une condamnation tous azimuts. Alors que son pays occupe le peloton parmi les États déterminés à faire la guerre aux frères Nigérien à travers Allassane Dramane Ouattara, Gbagbo quant à lui semble resté fidèle à ses princes et ses valeurs. Celles d’un pacifiste et chantre du dialogue et de la paix.
Saisissant également cette tribune, Gbagbo n’a pas manqué de tacler son successeur au pouvoir en lançant « On ne peut pas se limiter à condamner un coup d’État militaire en laissant prospérer des coups d’État constitutionnels » faisant ainsi allusion au tripatouillage orchestré par Ouattara pour bénéficier d’un à un 3éme mandat en 2020.
L’homme politique Ivoirien condamne également sans ambage les sanctions économiques inhumaines que subit le Niger et dit à qui veut l’entendre que Bazoum est juste un prétexte pour la CEDEAO car l’intervention militaire selon lui est un moyen pour s’accaparer de l’uranium et du pétrole Nigérien. Et en veut d’ailleurs pour preuve ajoute-t-il « Vous n’avez qu’à voir les présidents qui y sont engagés en l’occurrence Ouattara et Patrice Talon vous comprendrez mieux qui est derrière ». Pour lui, la CEDEAO est « un échec » et gagnerait à se refonder plutôt qu’à multiplier des frasques.