Samedi 13 avril 2024 à Niamey, des milliers de manifestants ont battu le pavé à l’appel d’une coalition d’association de la société civile. Objectif: faire pression sur les Etats-Unis à rapatrier leurs soldats stationnés sur le sol nigérien suite à la dénonciation, mi-mars par les autorités militaires de transition, des accords de défense avec les USA. Alors que Washington semble temporiser sur la situation en attendant d’évaluer les différentes options avec Niamey, d’autres manifestations sont prévues les prochains jours pour obliger les soldats américains à quitter le pays comme c’était le cas avec les militaires français.
Samedi, une grande manifestation a été organisée à Niamey, capitale du Niger, pour exiger le départ des troupes US. Environ 1000 soldats américains sont encore présents sur le territoire nigérien. La manifestation convoquée par des organisations de la société civile a réuni pas moins de 5 000 personnes. Principalement des collégiens, lycéens et étudiants encadrés par des militaires et certains hauts responsables du pouvoir, notamment son porte-parole, le colonel-major Abdourahamane Amadou, le chef d’état-major particulier du Président Tiani ainsi que des membres du gouvernement de transition. Un soutien politique explicite.
Au cours de la marche partie de la place Tourno pour échouer sur la grande Place de la concertation où se trouve le siège de l’Assemblée nationale, des slogans hostiles aux troupes américaines ont été fortement scandés. Comme souvent dans ces manifestations, des drapeaux russes étaient présents.
Il y a presque un mois, les autorités nigériennes ont dénoncé l’accord militaire liant leur pays aux États-Unis. La partie nigérienne reprochait à la partie américaine un non-respect des usages diplomatiques et la décision unilatérale américaine de suspendre à un moment la coopération bilatérale au motif que Niamey se rapprochait de Moscou et de Téhéran.