Les services du Fonds monétaire international sont parvenus à un accord avec le gouvernement nigérien sur un nouveau financement d’environ 133 millions de dollars et la troisième revue d’une autre facilité qui pourrait conduire à un décaissement d’environ 27 millions de dollars, a annoncé mardi 9 mai le FMI.
Le financement de 133 millions de dollars, au titre de la Facilité de résilience et de durabilité du FMI, vise à soutenir les efforts de réforme structurelle et les investissements pour faire face aux risques croissants associés au changement climatique. La dernière revue de la Facilité Elargie de Crédit triennale du Niger devrait débloquer des fonds pour l’aider à couvrir ses besoins de financement extérieur. Les autorités nigériennes et les services du FMI ont conclu cet accord sur la troisième revue du programme économique appuyé par la facilité élargie de crédit et sur la mise en place d’un nouveau programme au titre de la facilité pour la résilience et la durabilité.
Cet accord au niveau des services doit recueillir l’approbation de la direction et du conseil d’administration du FMI, la réunion correspondante du conseil d’administration devrait avoir lieu en juillet. L’achèvement de la revue du programme FEC permettrait un décaissement à hauteur de 19,74 millions de DTS (environ 26,7 millions de dollars, soit 15 % de la quote-part du Niger) pour couvrir les besoins de financement extérieur du pays. Les estimations indiquent que la croissance du PIB réel a accéléré à 11,9 % en 2022, principalement en conséquence du fort rebondissement de la production agricole et de l’avancement de grands projets d’investissement.
Les tensions inflationnistes se sont estompées. Les perspectives économiques sont favorables à court et moyen terme, et la croissance devrait atteindre 7% cette année, tirée par l’achèvement de la construction de l’oléoduc qui permettra d’accroître la production de pétrole et par la reprise de la production agricole. Des risques baissiers pèsent toutefois sur ces perspectives encourageantes, en particulier du fait de la vulnérabilité du pays aux chocs climatiques et à l’insécurité.