Au moins 160 personnes ont été tuées dans des attaques menées par des groupes armés entre samedi soir et lundi dans plusieurs villages de l’État du Plateau, dans le centre du Nigeria.
Des groupes armés ont fait des intrusions dans plusieurs villages au centre de l’État du Plateau, dans le centre du Nigeria, entre samedi et lundi, massacrant plus de 160 personnes. Ces attaques ont eu lieu dans plus de 20 villages, dans l’Etat du Plateau, une région en proie depuis plusieurs années à des tensions religieuses et ethniques.
Le gouverneur de l’État, Caleb Mutfwang, a condamné l’attaque, la qualifiant de « barbare, brutale et injustifiée ». Des agents de sécurité et des militaires ont été déployés après l’attaque pour surveiller la zone et éviter les troubles à l’ordre public. « Des mesures proactives seront prises par le gouvernement pour freiner les attaques en cours contre des citoyens innocents », a déclaré Gyang Bere, le porte-parole du gouverneur.
Les populations des régions du nord-ouest et du centre du Nigeria vivent dans la terreur des attaques des groupes jihadistes et des bandes criminelles qui pillent les villages et tuent ou enlèvent leurs habitants. Depuis des années, une âpre compétition fait rage entre éleveurs transhumants et agriculteurs sédentaires pour les ressources naturelles dans le centre et le nord-ouest du Nigeria, les seconds accusant les premiers de saccager leurs terres avec leur bétail.
Aggravées par le changement climatique et l’explosion démographique dans ce pays de 215 millions d’habitants, les violences sporadiques ont débouché sur une grave crise sécuritaire entre attaques de bandits lourdement armés et représailles sans fin entre communautés, mais aussi humanitaire. Le nouveau président nigérian, Bola Ahmed Tinubu, qui a pris ses fonctions en mai dernier, a fait de la lutte contre l’insécurité l’une des priorités de son mandat.