L’ancien entraîneur du Nigeria, Emmanuel Amuneke, vainqueur de la Coupe du monde des moins de 17 ans déclare qu’il continuera à postuler à des postes d’entraîneur en Europe. C’est frustrant et décevant que, malgré le fait de jouer ici et de suivre une formation d’entraîneur en Espagne, les Africains ne soient jamais pris en considération pour un emploi dans ce pays », a-t-il déclaré l’ancien joueur du FC Barcelone à BBC Sport Africa.
A 49 ans, il a mené l’année dernière la Tanzanie à sa première Coupe d’Afrique des Nations depuis 1980. Il souhaite revenir en activité après avoir quitté l’équipe égyptienne de Misr El-Makkasa.
Il a également mené le Nigeria à la Coupe du monde des moins de 17 ans au Chili en 2015, tandis qu’en tant que joueur, il a remporté l’or olympique en 1996, deux ans après avoir remporté la Coupe d’Afrique des Nations, participé à la Coupe du monde et nommé footballeur africain de l’année.
C’est frustrant et décevant que, malgré le fait de jouer ici et de suivre une formation d’entraîneur en Espagne, les Africains ne soient jamais pris en considération pour un emploi dans ce pays », a déclaré l’ancien joueur du FC Barcelone à BBC Sport Africa.
« Je suis retourné en Espagne après avoir gagné la Coupe du monde des moins de 17 ans et j’ai postulé pour des emplois dans les ligues espagnoles, mais j’ai été négligé et je n’ai même pas été retenu pour des entretiens ».
« Une équipe de deuxième division en Espagne a manifesté un vif intérêt par l’intermédiaire d’un agent, mais malgré mon expérience de joueur en Espagne, d’entraîneur de formation ici et de vainqueur de la Coupe du monde, cela n’a pas suffi pour qu’ils me fassent confiance.
« Je ne suis pas découragé par cette situation. Je continuerai à me rendre disponible pour toutes les opportunités qui pourraient se présenter ou pour tous les postes vacants qui sont ouverts parce que l’Espagne est le pays où vit ma famille ».
Amuneke et l’ancien milieu de terrain des Super Eagles, Seyi Olofinjana, ont récemment été sollicités pour le poste vacant de directeur technique de la Fédération nigériane de football, mais tous deux ont rejeté le poste, qui a été pourvu par Austin Eguavoen le mois dernier.
Pleinement qualifié
Outre le Zamalek égyptien, Amuneke a brillé au Sporting Club du Portugal avant de rejoindre le grand club espagnol de Barcelone en 1996.
Il a également joué pour Albacete en Espagne en tant que joueur avant d’obtenir la plus haute qualification d’entraîneur de l’Uefa – une licence d’entraîneur Uefa Pro – dans le pays après sa retraite.
Bien qu’il ait obtenu ses badges d’entraîneur auprès de la Fédération espagnole de football (RFEF) sur sa base d’origine à Santander, il a refusé d’accepter que les opportunités en Europe pour un manager africain soient limitées.
« Vous ne pouvez continuer à frapper poliment à différentes portes qu’avec l’espoir qu’un jour on vous l’ouvrira », a-t-il insisté.
« Personne ne devrait se sentir en droit d’avoir un emploi ou de chercher un rôle symbolique, mais plutôt continuer à rechercher l’égalité des chances comme les autres managers.
« On ne sait jamais, le prochain emploi pourrait être dans la ligue espagnole ou ailleurs. Je suis heureux de ce que j’ai accompli et de ce que je fais.
« Je ne peux que rester optimiste et espérer que l’objectif [de gérer en Espagne] sera atteint ».
M. Amuneke insiste sur le fait qu’il est suffisamment qualifié pour avoir un impact à tous les niveaux et rejette son manque d’expérience « dans le management européen » comme étant une raison légitime pour ne pas obtenir un premier emploi de cadre européen.
« Il faut d’abord un emploi pour acquérir de l’expérience et il faut bien commencer quelque part », a-t-il ajouté.
« J’ai été manager au niveau des jeunes et au niveau international en Afrique, ainsi que dans des clubs. Il faut aussi viser plus haut si l’on a les meilleures qualifications.
« Des opportunités se présenteront toujours si vous gardez la tête haute, continuez à vous développer et faites ce qu’il faut pour réussir en tant qu’entraîneur ».
« Vous ne pouvez pas vous limiter à penser africain tout le temps. Car si vous êtes assez bon pour jouer en Europe, alors vous devez croire que vous êtes assez bon pour vous débrouiller également en Europe ».
Amuneke a quitté la Tanzanie d’un commun accord après l’échec de l’équipe à atteindre les huitièmes de finale d’Égypte 2019.
Une brillante carrière jusqu’à présente
Le footballeur africain de l’année 1994 avait auparavant dirigé les équipes de jeunes de son pays et le club soudanais du SC Khartoum.
Il était l’entraîneur adjoint lorsque le Nigeria a remporté le trophée de la Coupe du monde des moins de 17 ans aux Émirats arabes unis en 2013, pour la quatrième fois, un record,
Deux ans plus tard, il a mené les Golden Eaglets à un cinquième titre de Coupe du monde U-17 au Chili et, salué comme un entraîneur de jeunes qui a fait ses preuves.
En tant que joueur, il a eu un rôle clé dans l’équipe des Super Eagles, marquant les deux buts de la Coupe d’Afrique des Nations 1994 en Tunisie, où le Nigeria a battu la Zambie 2-1 pour s’assurer son deuxième titre africain.
Il a également joué pour les Super Eagles lors de la Coupe du monde de 1994, marquant des buts mémorables contre la Bulgarie et l’Italie.
Deux ans après ce triomphe en Tunisie, il a de nouveau marqué le but de la victoire lorsque le Nigeria a battu l’Argentine 3-2 lors de la finale du football olympique de 1996 à Atlanta, devenant ainsi la première nation africaine de football à remporter l’or olympique
