KAMPALA vient d’annoncer la construction de deux centrales nucléaires d’une capacité de 15600 Mégas Watts. Le projet sera le fruit d’un partenariat avec la Russie et la Corée du Sud. Quand on sait qu’actuellement la capacité de production d’énergie nucléaire est largement au-dessus des besoins du pays, on est tenté de s’arrêter sur l’opportunité de cette initiative.
Nucléaire en Afrique et si le bon exemple nous venait de l’Ouganda. Puisque KAMPALA vient de confirmer au lendemain du sommet abrité sur le café, sa volonté à faire ériger deux centrales nucléaires. L’annonce quant à elle avait été faite des semaines plutôt lors du rendez-vous de Saint Petersbourg entre La Russie et l’Afrique.
Mais revenons au projet en lui-même pour dire, tout d’abord qu’il sera implémenté par la Russie et la Corée du Sud. Ces installations devraient générer 15600 Mega watts, répartis entre deux unités, produisant chacune un peu plus de 700 MW.
Décision qui marque un tournant décisif dans les ambitions énergétiques du pays conduit par Yuweri Museveni. Au moment où certains détracteurs du continent veulent faire prospérer au sein de l’opinion la question de l’opportunité de ce choix prétextant, que la consommation actuelle du pays soit 800 MW est largement en deçà sa capacité de production qui s’élève à 1402 MW, on est tenté leur répondre « De quoi je me mêle ? »
Surtout qu’il y’a peu, le pays conduit par le président Yuweri Museveni s’est vue être privé de prêt et toute aide provenant de la banque mondiale. Officiellement, l’institution de Breton Woods reprocherait à ce pays d’Afrique de l’Est d’avoir adopté une loi anti LGBT.
Un enracinement culturel et volonté d’affranchissement face au Néocolonialisme qui aujourd’hui se traduit par une nécessité de se développer y compris dans secteurs dits réservés comme celui du nucléaire. Relevons que, le calendrier ainsi que les détails financiers du projet, restent encore à déterminer.
S’il est vrai que la première tentative en 2016 n’a pas abouti favorablement, il convient toutefois de relever qu’aujourd’hui le contexte et surtout les enjeux pourraient fortement contribuer à obtenir le résultat escompté.