Avec l’adoption d’une loi des finances 2022 conforme aux directives consignées dans la circulaire N°001 du 30 août 2021 relative à la préparation du budget de l’État pour l’exercice 2022, le gouvernement camerounais doit impérativement implémenter les mécanismes visant à promouvoir la production locale.
Dans son traditionnel discours à la nation le 31 décembre 2021, le président de la République du Cameroun avait convié ces compatriotes à produire massivement. « Nous devons nous atteler à réduire nos importations et à accroître le volume de nos importations en augmentant la production locale, si nous voulons relever le défi de la croissance », a martelé Paul Biya. Pour le gouvernement dans l’urgence, il s’agit d’implémenter les mécanismes visant à permettre l’essor de la production locale.
Selon plusieurs économistes, l’exonération des droits et taxes douanières pour les inputs et les biens d’équipement destinés à l’agriculture, l’élevage et l’industrie pharmaceutique est l’un de ces médicaments. Mais le gouvernement doit également adopter des mesures de contingentement ou de restrictions sur la quantité de certains produits à importer pour limiter les sorties de devises qui pourraient affecter la production locale.
Le secteur privé a d’ailleurs manifesté un grand intérêt pour l’agro-industrie, une fois l’opérationnalisation des transformations nécessaires effectives. Il s’agit par exemple de la mise en œuvre d’un plan de relance de la production locale à grande échelle des denrées alimentaires de grande consommation comme le riz, le poisson, le blé ou encore le lait. Des produits de grande consommation à l’origine du déficit de notre balance commerciale.
Dans la loi des finances 2022, des mesures spécifiques ont été prises sur le plan Fiscalité de porte. Elles portent principalement sur le soutien aux secteurs prioritaires de l’agriculture, de l’élevage, la santé humaine et animale, ainsi que la transformation du bois. Des mesures contenues de l’article 5 de la loi des finances 2022. Pour l’argentier de l’État, Louis Paul Motaze, cette politique d’import-substitution va se poursuivre avec célérité au cours de cette année 2022.