En RDC, des projets de production d’électricité sont en vus, face au déficit auquel le secteur minier fait face. Pour cela, trois projets de construction verront les jours dans les régions de Katanga, Lubumbashi et Lualaba pour améliorer la demande en électricité au vu du nombre croissant d’entreprises minières.
Le secteur minier congolais, et notamment au Katanga, fait face à un déficit électrique qui freine son envol. A ce jour, la région du Katanga importe 110 mégawatts de la Zambie, qu’elle met à la disposition des mineurs, ce qui est encore insuffisant. D’où l’intérêt pour les projets de production d’électricité présentés par les producteurs indépendants lors de la Semaine minière de la RDC, une rencontre professionnelle organisée à Lubumbashi du 1er au 3 juin 2022.
Parmi les projets du secteur de l’énergie dans la région du Katanga figure celui de la société congolaise Kipay Investments. Elle veut construire une centrale solaire et un barrage hydroélectrique sur la rivière Lufira à partir de de 2023, avec l’objectif d’atteindre une production de 110 mégawatts. Dans la province du Lualaba, la demande d’électricité est également forte en raison du nombre croissant de sociétés minières. La société Tembo Power prévoit de produire 115 mégawatts. Mais les sociétés minières devront attendre trois ans, avant les réalisations. Pour cela, 3 projets hydroélectriques sont en cours.
Il y en a un appelé Kawa 17 mégawatts, Dikolongo 17,5 mégawatts et Kambunji 31,5 mégawatts. Et ils sont accompagnés d’une centrale photovoltaïque de 50 mégawatts. Il faudra au total 42 mois pour la mise en service des 115 mégawatts. La construction de nouvelles usines est impérative, mais la réhabilitation des anciennes est également nécessaire. Par exemple, la centrale hydroélectrique de la Tshopo, d’une capacité de 12,5 mégawatts, n’en produit que 2,5. Agé d’une soixantaine d’années, il est en ruine et subit de nombreux dégâts. « Un projet d’accompagnement est en cours pour améliorer l’approvisionnement en électricité », explique Hamed Ben Haj, directeur de la société Congo Energy.
D’ici 2030, la RDC ambitionne de relever le niveau d’accès de la population à l’électricité de 10 % à 30 %.