Quatre principales figures de l’opposition ont décidé de se réunir pour faire pression sur le gouvernement en place, aux fins de veiller à l’organisation du scrutin prochain dans les règles et à la réorganisation de l’équipe de la CENI. Pendant que certains observateurs estiment que la lutte est ailleurs, notamment sur la question sécuritaire dans l’Est du pays.
Le quatuor de l’opposition composé de Martin Fayulu, Delly Sessanga, Augustin Matata et Moise Katumbi après leur manifestation conjointe du 20 mai dernier, annonce un meeting à Kinshasa le 16 juin prochain, à la place St Thérèse dans la commune de Ndjili. Les quatre opposants disent vouloir s’adresser au peuple et échanger avec lui sur les questions essentielles de la nation.
Ledit meeting organisé par ces figures de l’opposition figure parmi une série d’action pour faire pression sur le pouvoir du Président Félix Antoine Tshisekedi annoncé dans un communiqué commun après leur assise de Lubumbashi. Une autre articulation du genre, c’était le sit-in devant le bureau de la commission électorale nationale indépendante, en date du 25 mai pour réclamer la recomposition de la CENI. Les quatre ne cessent de crier à la manipulation du bureau par le pouvoir, et une incertitude sur la tenue des élections prochaines.
L’opinion publique attend pourtant plus
Pour bon nombre d’observateurs avertis de la scène panafricaine, la question sécuritaire devrait primer sur l’organisation de l’élection, car sans sécurité on ne peut diriger une nation entière; mais l’opposition se concentre sur une application mathématique de la démocratie et relais au dernier plan la question de l’occupation du M23 dans l’Est du pays.
Or c’est une partie majeure dont les voix comptent pour changer ou améliorer les conditions de vies des congolais. Et de facto, ils s’attendaient à un front commun qui apporterait soutien au pouvoir en place dans le but de tordre le coup à l’insécurité dans le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et l’Ituri.
Les quatre mousquetaires continuent leurs pressions sur le gouvernement qu’ils soupçonnent de vouloir occasionner un glissement de la date du scrutin présidentiel. Sans se pencher sur aucune autre préoccupation du peuple. Notamment la question de la vie chère en RDC ou encore l’épineuse question de l’insécurité dans l’Est.