Un nouveau round de négociations inter-congolais doit être lancé ce lundi à Nairobi au Kenya. Le facilitateur de l’EAC, la Communauté de l’Afrique de l’Est pour la paix en RDC, Uhuru Kenyatta et le président burundais, président en exercice de l’EAC, Évariste Ndayishimiye doivent se retrouver dans la capitale kényane à ce sujet ce lundi. Le président burundais est arrivé dimanche soir dans le pays.
Cette nouvelle session du dialogue intercongolais dans le cadre du processus de Nairobi, et sous l’égide de l’EAC, doit être lancée par Uhuru Kenyatta et Évariste Ndayishimiye, précise notre correspondante à Nairobi, Albane Thirouard. Des discussions, déjà reportées plusieurs fois, dont un premier round s’est tenu en avril et qui sont annoncées pour durer jusqu’au 3 décembre.
Il n’y a pas de certitude sur la date de début effective des consultations… ni sur la liste des participants qui n’a pas été communiquée mais dimanche, le M23 indiquait ne pas avoir été convié à Nairobi. Le gouvernement de Kinshasa qui le qualifie de « mouvement terroriste » refuse le principe de négociations directes tant que le M23 ne s’est pas replié des territoires qu’il occupe… ce que le groupe rebelle refuse de faire.
Qui participe à ces pourparlers ?
Ils sont plus d’une centaine de groupes armés à sévir dans l’est de la RDC. Lors de la première session du processus de Nairobi en avril, une vingtaine étaient présents. Ils avaient exposé leurs attentes à la délégation gouvernementale congolaise. Mais ces discussions n’ont pas empêché les combats de se poursuivre… Avec le M23 notamment, qui avait été exclu des discussions en avril.
Certains groupes ont tout de même commencé à arriver dans la capitale kényane ces derniers jours. La Codeco notamment a annoncé ce week-end être en route pour Nairobi. Cette milice, parmi les plus meurtrières de l’est de la RDC, n’avait pas participé aux pourparlers en avril.
Les chefs d’État burundais et kényans se sont rencontrés dimanche soir à Nairobi. Sur twitter, William Ruto a affirmé avoir « un devoir partagé » avec les États membres de l’EAC pour « garantir la paix et la sécurité dans la région », affirmant que le Kenya restait « engagé pour une solution rapide et permanente » au conflit dans l’est de la RDC.