Les autorités de transitions maliennes, ont tenu une réunion jeudi avec les représentants des pays européens engagés dans la force militaire Takuba au Mali.
Au menu, la question de la poursuite des opérations européennes au Mali. Une aubaine pour le gouvernement malien de tenter de convaincre les européens de ne pas suivre la position de la France et de rester actif dans le pays sahélien.
La nouvelle Option du Mali
L’annonce du retrait des forces Françaises au Mali, a impulsé une nouvelle option aux autorités maliennes. Elles ont décidé de recourir désormais à une coopération bilatérale. A cet effet, le gouvernement a organisé une rencontre jeudi 17 Février avec les représentants des pays européens engagés dans la lutte contre le terrorisme au Mali. Lors de cette rencontre, les autorités de la transition malienne ont expliqué aux diplomates, leurs ambitions et leur vœu de collaborer avec eux sur des bases de partenariat bilatéral.
Et déjà une première résolution sur la table, bien avant la fin de ladite rencontre, celle d’opter pour des relations directes avec les Etats dans une coopération bilatérale et sur des bases bien définies. Car si plusieurs pays européens se sont engagés au Mali, c’est en appui à la France qui leur a fait appel dans le cadre de la force Takuba. Ils n’ont donc pas directement signé avec Bamako des accords clairs et précis de coopération. C’est donc ce que veulent mettre en place les autorités maliennes désormais.
Cette rencontre intervient alors même que quelques minutes plus tôt, une déclaration conjointe de la France, des européens et du Canada, annonçait un retrait coordonné du Mali. A en croire le communiqué conjoint, la décision a été prise en raison des multiples obstructions des autorités maliennes de transition. Le Canada et les États européens opérant aux côtés de l’opération Barkhane et au sein de la Task Force Takuba estiment que les conditions politiques, opérationnelles et juridiques ne sont plus réunies pour poursuivre efficacement leur engagement militaire actuel dans la lutte contre le terrorisme au Mali. Selon le même communiqué, le redéploiement des forces se fera vers d’autres pays en particulier, le Niger.