Réunion d’urgence des Chefs d’Etat de la CEMAC annoncée à Yaoundé le 16 décembre prochain
La situation macro-économique des 6 pays de la CEMAC est au rouge avec un surendettement prononcé. Un de ces États à savoir le Congo Brazzaville est en quasi cessation de paiement. Les fonctionnaires ne sont plus payés régulièrement et accumulent des arriérés de salaires. La Guinée Équatoriale est également en pleine récession. Les autres États sont aussi très endettés.
Parmi les mesures envisageables, il y a le risque de dévaluation du Franc CFA d’Afrique Centrale.
Mais la dévaluation n’est pas la seule mesure qui est souvent envisagée en pareille circonstance.
Il existe un ensemble d’autres mesures d’austérité, dont certaines ont déjà été prises dans les différentes lois des finances des États. Cela est le cas de la diminution ou l’arrêt de la subvention des carburants.
ll y a aussi la réduction du train de vie de l’Etat.
Tout cela c’est pour rendre la dette soutenable, afin de continuer à rembourser les créanciers des Clubs de Paris et de Londres.
Mais il y a également la dette intérieure qui est très importante.
L’augmentation de la pression fiscale, avec l’élargissement de l’assiette et l’introduction de nouveaux impôts est également un mauvais signe de la santé économique chancelante de la CEMAC, y compris du Cameroun.
La réunion de même nature en décembre 2016 à Yaoundé avait déjà permis d’éviter de justesse la d’évaluation du CFA d’Afrique Centrale, comme l’exigeaient les bailleurs de fonds.
Si le Directeur Afrique du FMI et le Ministre des Finances de la France et aussi un plénipotentiaire de la BCE venaient à être au Hilton Hôtel pendant ce fameux sommet CEMAC , c’est que la dévaluation sera à l’ordre du jour.