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Russie : l’insurrection armée contre Poutine suivie de près au Mali et en Centrafrique

Accusant l’armée russe d’avoir bombardé certains de leurs camps en Ukraine, les miliciens du groupe Wagner marchent désormais vers Moscou. La situation scrutée par les chancelleries occidentales est également suivie en Afrique où Wagner et Poutine sont d’actualité.

Depuis le 23 juin 2023, la Russie est dans une situation délicate susceptible de la plonger dans une guerre civile. Dans un message diffusé via ses réseaux, Evgueni Prigojine, le chef du groupe paramilitaire Wagner a appelé à « stopper » le commandement militaire russe et entamé une marche vers Moscou à la tête de ses mercenaires.

La cause, un bombardement qui aurait été mené par l’armée russe contre ses positions en Ukraine, faisant un « très grand nombre de victimes ». Bien que Moscou démente ces accusations, Prigojine a demandé que lui soient livrés de hauts responsables de la hiérarchie militaire russe, notamment le ministre de la Défense Sergueï Choïgou. Le chef du groupe Wagner faisait déjà parler de lui depuis plusieurs mois pour la virulence de ses propos à l’égard du haut-commandement militaire russe, qu’il accuse de ne pas assez le soutenir dans la guerre qu’il mène en Ukraine.

Alors que ces tensions sont suivies de près par Kiev, l’Union européenne et les USA notamment, leurs implications pourraient dépasser les frontières du monde occidental. Ces dernières années, c’est en Afrique que les noms « Moscou » et « Wagner » ont le plus été cités, avant même le début de la guerre en Ukraine. En effet, la présence de Wagner est signalée depuis quelques années en Libye, en Centrafrique et au Mali. Dans ces deux derniers pays, les membres de la communauté internationale ont accusé le groupe paramilitaire d’opérer aux côtés des gouvernements en place, au nom d’un Kremlin qui a toujours démenti ces assertions. 

Malgré ces démentis, Wagner reste perçu par beaucoup comme le bras armé d’une Russie qui cherche à renforcer ses positions en Afrique dans une rivalité permanente avec la France et les Etats-Unis. Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes s’inquiètent déjà des conséquences que pourraient avoir en Afrique, les tensions internes en Russie. « La milice privée Wagner est en rébellion contre le pouvoir légitime du président Poutine. Cette milice est présente en RCA et au Mali. Comment réagira-t-elle sur le sol africain et que feront les Etats africains où Wagner est installé et désormais ennemi de Moscou ? » S’interroge sur sa page facebook l’animateur Claudy Siar. Des interrogations partagées par de nombreux internautes tant au Mali qu’en Centrafrique ou même en Côte d’Ivoire.

Bien qu’il soit difficile de se prononcer sur l’issue de la crise, cette insurrection contre le régime de Poutine aura révélé au grand jour une véritable fissure au sein de l’appareil militaire Russe. Malgré l’ouverture d’une enquête pour « appel à l’insurrection armée » et un discours du président russe qui dénoncé une « trahison » et promis d’infliger aux rebelles une « punition inévitable », Prigojine a refusé de se rendre, appelant plutôt l’armée et les citoyens russes à lui prêter main forte.  Pour l’heure, ni le gouvernement malien ni le gouvernement centrafricain ne se sont publiquement prononcés sur la situation.

La retraite de Wagner

Alors que les troupes de Wagner étaient signalées à moins de 500 km de Moscou par de nombreuses sources, Evgueni Prigojine a soudainement annoncé aux alentours de 18 h l’arrêt de son insurrection armée contre le régime de Vladimir Poutine et ordonné à ses hommes de retourner sur leurs arrières-bases du front russo-ukrainien. Les colonnes de miliciens ont été vues en train de rebrousser chemin vers Rostov, et la situation est selon toute vraisemblance revenue sous contrôle en Russie.

La raison officielle évoquée par Prigojine est la volonté d’éviter d’un bain de sang, alors que Moscou se barricadait dans la perspective de combats et que des mouvements de troupes russes et tchétchènes ont été signalés depuis divers points. Certains observateurs évoquent une médiation du président Biélorusse Alexandre Loukachenko ayant abouti à des compromis avec le gouvernement.

Les prochains jours révèleront probablement plus de détails sur l’affaire et ses implications pour la Russie. Ces informations seront cruciales pour analyser la réaction et l’évolution des relations des pays africains ou la milice Wagner est implantée.

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