Selon Dmitri Peskov, le porte-parole de la présidence russe, l’OTAN « provoque » l’Ukraine pour prolonger le conflit qui l’oppose à l’armée russe, à travers d’intenses discussions sur l’usage par les forces ukrainiennes, d’armes occidentales pour frapper le sol russe. Dmitri Peskov a fait ces déclarations alors que des alliés de Kiev tels que Paris compte mettre la pression aux pays membres de l’OTAN encore retissant sur la nécessité d’une telle initiative.
Le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov a accusé jeudi 30 Mai 2024, les pays membres de l’Otan de « provoquer » l’Ukraine dans le conflit qui l’oppose à l’armée russe afin d’en prolonger la durée. Face aux journalistes lors de son briefing quotidien, il a affirmé que « les pays membres de l’OTAN, surtout les États-Unis et d’autres capitales européennes ont entamé ces dernières semaines, un nouveau cycle d’escalade », Ces pays selon lui, provoquent l’Ukraine par tous les moyens possibles afin de poursuivre cette guerre insensée.
Les déclarations du porte-parole de la présidence Russe interviennent alors que les alliés de Kiev débattent de la possibilité que les forces ukrainiennes puissent frapper le sol russe avec des armes occidentales, possibilité jusque-là écartée. Le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg s’y est déclaré favorable, mais plusieurs pays soutenant l’Ukraine y sont beaucoup plus réticents.
L’Allemagne qui redoute l’éventualité d’un conflit direct avec Moscou, en fait partie. Lors d’un déplacement en Allemagne, le président français Emmanuel Macron a lui estimé mardi 28 mai que les alliés de Kiev devaient permettre à l’armée ukrainienne de « neutraliser » les bases militaires d’où la Russie tire ses missiles. L’Otan se réunit jeudi et vendredi à Prague sous la pression de certains de ses membres, dont la France, qui compte mettre la pression pour faire changer d’avis les pays les plus réticents.
Les États-Unis se sont opposés à plusieurs reprises à toute attaque ukrainienne sur le sol russe avec des armes occidentales, dont les siennes, mais mercredi 29 Mai, le secrétaire d’État américain Antony Blinken lors d’une conférence de presse en Moldavie a semblé ouvrir la porte à une évolution de la position de son pays en déclarant que les alliés de l’Ukraine vont « adapter » leur aide pour lui garantir un « succès ».
Du côté de la France, cette initiative est dénoncée par l’opposition. La patronne du Rassemblement national, Marine Le Pen, a accusé jeudi 30 Mai Emmanuel Macron de vouloir « entrer de plein-pied dans la guerre avec la Russie », après les propos de ce dernier sur l’utilisation d’armes occidentales pour « neutraliser » des bases militaires russes. Selon elle, il s’agit d’un investissement qui représente un danger absolument faramineux sur la sécurité des français sur l’intégrité du territoire national.