Celles par qui des millions de vies transitent de l’état de fœtus jusqu’à la naissance, rencontrent de nombreux obstacles de la formation au recrutement dans les formations sanitaires du pays.
L’Organisation mondiale de la santé (Oms) définit la sage-femme comme « une personne qui a suivi un programme de formation reconnu dans son pays et a réussi avec succès les études afférentes ». La réduction de la mortalité maternelle et infantile implique des sages-femmes et maïeuticiens bien formés car il a été démontré que dans les pays où les services de prise en charge des femmes enceintes se sont améliorés, les sages-femmes et les maïeuticiens ont été la clé de voûte. Malheureusement, ces techniciens de la santé publique éprouvent d’énormes difficultés pour exercer leurs fonctions au Cameroun.
Les raisons sont diverses. Tout d’abord, une fois sorti de l’école de formation, le travail dans une structure publique n’est pas garanti. Certains statisticiens parlent de 10 sages-femmes et maïeuticiens recrutés sur 1.000 formés. Aussi, les conditions de travail sont tellement rudes que la sage-femme ou le maïeuticien passe plus de temps au travail que les autres employés d’une formation sanitaire. Par la suite, nombreux accusent, en outre, le volume du travail dû aux effectifs faibles. Enfin, la sage-femme ou le maïeuticien est le seul technicien de la santé qui n’est pas réellement respecté dans l’exercice de ses fonctions car il peut être muté à la guise du chef d’une formation sanitaire sans que celui-ci ne tienne compte des exigences de sa profession.
Dans ses multiples tâches que sont celles ; d’offrir les services de consultation prénatale et des accouchements assistés sans complication aux femmes enceintes ; faciliter l’accès aux soins obstétricaux et néonataux d’urgences aux femmes enceintes et leurs nouveau-nés ; faciliter les références de cas des complications lors de la grossesse et de l’accouchement vers les structures appropriées et les autres professionnels de santé pour une meilleure prise en charge ; enseigner l’utilisation de contraceptifs aux femmes en âge de procréer y compris les adolescentes ; promouvoir les activités préventives pour la santé : sexuelle reproductive, maternelle, néonatale et adolescente, il s’avère nécessaire de créer un ordre pouvant réguler l’exercice de la profession de sage-femme et faciliter l’accès aux services de santé sexuelle et de la reproduction.
Souvent confondu par les infirmières, le métier de sage-femme est une profession autonome, séparée et distincte des soins infirmiers et la médecine. La différence entre les sages-femmes et les infirmières et médecins est que seules les sages-femmes peuvent exercer la totalité du champ d’activité de la pratique, sage-femme et fournir toutes les compétences qu’il comporte.
Ces spécialistes appellent donc à l’aide les humanitaires et toutes les agences du système des Nations unies pour l’amélioration de leurs conditions de travail et surtout l’insertion de ceux qui n’exercent toujours pas. Les écoles de formation sont également dans ce besoin, à l’instar de l’Ecole des sages-femmes et maïeuticiens de Bertoua, dans l’est du pays, dont le plateau technique d’expérimentation a besoin d’être renforcé. Toutefois Ce professionnel des questions de santé doit également avoir acquis les qualifications nécessaires pour être reconnue ou licenciée en tant que sage-femme. Elle doit être en mesure de donner la supervision, les soins et les conseils à la femme enceinte, en travail et en période post-partum