Trois pays du Sahel victimes de menaces terroristes et même d’interventions militaires ont constitué une alliance le 16 septembre dernier, Mali, Burkina Faso et Niger. Cette alliance stipule que les différentes parties pourront désormais intervenir lorsque l’une d’elles est attaquée de l’extérieur ou de l’intérieur. Trois pays qui autrefois formaient le G5 SAHEL (alliance militaire régionale) formé en 2014 et porté par la Mauritanie et le Mali qui l’a quitté en 2022.
Le G5S avait formé une force conjointe en 2017 de lutte contre le terrorisme, une force qui n’a malheureusement pas un chemin glorieux, entre manque de financement et embrouille au sein du groupe du même fait. Le Mali qui restait le porte étendard de ce regroupement avait décidé de le quitter lorsque, la présidence tournante et les décisions peinaient à toucher Bamako, avec pour raison avancée que le pouvoir émanait d’un putsch…appuyés par les propos de l’ancien Président Nigérien Mohamed Bazoum qui avait estimé que le Mali devenait le « ventre mou du Sahel ».
La Charte du LIPTAKO- GOURMA, indique que « Les parties contractantes œuvreront en outre à la prévention, la gestion et au règlement de toute rébellion armée ou autre menace portant atteinte à l’intégrité du territoire et à la souveraineté de chacun des pays membres de l’Alliance, en privilégiant les voies pacifiques et diplomatiques et, en cas de nécessité, à user de la force pour faire face aux situations de rupture de la paix et de la stabilité », comme l’indique son article 5, et prévoit d’ailleurs une adhésion de tout autre Etat.
Des dispositions qui viennent ici interroger l’opportunité de l’existence du G5S, puisqu’il s’agit là de trois Etats appartenant au Sahel et posant des actes concrets dans la foulée d’une menace pendante. En Août dernier, La Mauritanie appelait encore le Mali à retourner au sein du Groupe afin de « prendre ses responsabilités », il est clair que Bamako ne fera pas son grand retour au sein du groupe.
Par contre, ce nouvel axe, vient peut-être sonner la fin du G5S en ce que les différents pays de la zone sahélo-saharienne pourront adhérer en toute légitimité et liberté, ainsi élargir et solidifier les coopérations militaires entre ces Nations qui pourront faire front commun contre le terrorisme, le crime organisé et autres défis sécuritaires. La Mauritanie et le Tchad choisiront-ils la voie de la lutte libre contre le terrorisme et les agressions étrangères pour une Afrique unie et débarrassée de la menace ?