Cette décision est la résultante du conseil des ministres de l’Union économique de l’Afrique centrale (UEAC) tenue à Bangui, en République centrafricaine.
Dans un premier temps, il était question pour la sous-région que ladite décision prenne effet en 2022. Une décision qui avait alors été renvoyé en 2023 puis renvoyée à une date qui était à déterminer.
« À compter du 1er janvier 2025, les États membres de la Cemac et la République démocratique du Congo prennent, chacun en ce qui le concerne, les dispositions utiles pour l’interdiction, de manière progressive, des exportations de bois tropicaux sous forme de grumes. L’interdiction mentionnée à l’alinéa précédent s’étend intégralement et de façon absolue à tous les États concernés à compter du 1er janvier 2028. (…) Toutefois, les exportations sous forme de grumes restent autorisées entre pays de la Cemac, ainsi qu’avec la RD Congo, afin d’encourager les échanges industriels dans le cadre de l’activation des chaînes de valeurs transfrontalières », nous indique la décision ainsi signée par Richard Filakota, président du conseil des ministres de l’Union économique de l’Afrique centrale (UEAC).
Ainsi, à compter de la date du 1er janvier 2028, il ne sera plus possible que le bois en grume puisse être exporté de la zone Cemac. Si la raison réelle n’est pas évoquée pour le report multiple en ce qui concerne cette décision, certains indiquent le veto des puissants lobbies qui empêchent la mise en pratique de cette décision. Toutefois, il faut souligner que les sources officielles indiquent que le Cameroun, le Tchad, la RCA et la Guinée équatoriale sont retissant car cela produit des encornes recettes fiscales et douanières.
Rappelons que l’ex président de la Cemac au cours d’une réunion indiquait que « Lorsqu’on a mis cette décision en route, le Gabon a perdu 75 milliards de FCFA. Il faut nécessairement des mesures d’accompagnement ». En outre, en ce qui concerne les pertes fiscales, le Cameroun qui fait partir des pays hésitants allait entrainer une perte fiscale de 80 milliards Fcfa.
Dans la même foulée en 2012 Ali Bongo Président de la République du Gabon ayant interdit l’exportation du bois en grumes a connu un boom dans le secteur, chose qui a résulté à ce que le Gabon devienne à la fois premier producteur avec 40% et premier transformateur avec 69% de la sous-région. Une plus-value en termes de développement économique du pays.