Une croissance économique de 3,6 % est prévue dans la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale) en 2024, ce qui représente son niveau le plus élevé depuis 10 ans. Cependant, cette croissance devrait légèrement augmenter entre 2025 et 2027.
D’après les prévisions de la Banque centrale des États de la Cemac (Beac), cet indicateur enregistrera un taux moyen annuel de 3,7% pendant la période. L’institut commun d’émission des pays de la Cemac attribue cette embellie au dynamisme attendu dans le secteur minier.
« Depuis 2020, l’économie mondiale fait face à une série de chocs économiques de plus en plus récurrents, mais la base actuelle des exportations de la CEMAC, très peu diversifiée, affaiblit considérablement sa résilience aux chocs externes. En réponse à cette limite, plusieurs pays de la sous-région veulent tirer profit de leur potentiel minier et assurer leur croissance économique à moyen et long terme. En plus des revenus fiscaux supplémentaires, le dynamisme économique visé par cette option se traduit par la création de nouvelles entreprises, le développement d’activités économiques secondaires gravitant autour du secteur minier (transport, restauration, gardiennage et seconde transformation) et des opportunités qu’offrent les infrastructures dédiées à ce secteur (route, chemin de fer et énergie électrique) », affirme la Beac dans son dernier rapport sur la politique monétaire.
En réalité, continue la banque centrale pour justifier ses prévisions de croissance optimistes sur la période 2025-2027, « cinq projets d’exploitation du minerai de fer sont actuellement à un stade avancé et entreraient en production d’ici fin 2024, notamment au Gabon et au Cameroun ». Parmi les projets d’exploitation, la Beac mentionne les gisements de fer de Lobé à Kribi, Grand Zambi et Mbalam au Cameroun, ainsi que les gisements de fer de Belinga et de Baniaka au Gabon. En plus de ces projets, la Beac prévoit la mise en place de nouvelles initiatives gazières dans la sous-région. « Compte tenu de la stratégie de diversification des fournisseurs de gaz entamée par l’Europe, plusieurs nouveaux projets gaziers importants devraient entrer en phase d’exploitation au Congo, au Cameroun et au Gabon » ajoute la banque centrale.