Ouagadougou au Burkina Faso abrite depuis le 8 avril dernier une rencontre de haut niveau des experts militaires du Burkina Faso, du Niger et du Mali. Ceci dans l’optique de renforcer la coopération sécuritaire au sein de la Confédération des États du Sahel (AES). Les discussions ont porté sur l’évaluation des opérations en cours et sur les modalités pratiques de mise en œuvre du pilier Défense et Sécurité de l’AES, conformément à la vision commune des chefs d’État.
Des experts militaires de l’AES notamment du Burkina Faso, du Mali et du Niger sont réunis depuis mardi à Ouagadougou.
Alors que les opérations militaires coordonnées de la Confédération des États du Sahel (AES) s’intensifient sur le terrain, ceux-ci ont opté pour poser les jalons de la force conjointe de la Confédération. Il s’agit là d’une étape majeure dans la construction d’une réponse sahélienne autonome face aux menaces sécuritaires. Les discussions ont porté selon l’État-major général des armées du Burkina Faso, sur l’évaluation des opérations en cours et sur les modalités pratiques de mise en œuvre du pilier Défense et Sécurité de l’AES, conformément à la vision commune des chefs d’État.
Cette rencontre intervient au lendemain de l’annonce faite par l’état-major général des forces maliennes (Fama) qui annonçait plusieurs opérations de l’AES dans le nord du Mali. Notamment le 28 mars 2025 à Djidara, dans la région de Gao (nord), le 29 mars à Hourara et Fitilli. Des actions qui démontrent à suffire la montée en puissance de la force conjointe de l’AES appuyée par ses partenaires. Cette dynamique s’inscrit dans la droite ligne des annonces faites en janvier dernier par le ministre nigérien de la Défense, le Général Salifou Mody, qui avait confirmé la création d’une force militaire unifiée de 5 000 hommes.
Ce dernier avait précisé au cours d’un entretien télévisé que cette force disposerait de moyens propres aériens, terrestres et de renseignement et serait rapidement opérationnelle. Ce qui nous amène à croire que, Ouagadougou semble s’incrire dans la consolidation de cette volonté politique de bâtir une architecture sécuritaire sahélienne indépendante et coordonnée, face à des menaces transnationales persistantes. Notons que, la rencontre de Ouagadougou se déroule dans un contexte de tensions croissantes entre le Mali et l’Algérie, après la destruction d’un drone malien par la défense aérienne algérienne et la fermeture des espaces aériens entre les deux pays.
En soutien à Bamako, Ouagadougou et Niamey ont rappelé leurs ambassadeurs à Alger.
Fon Nwaha