La Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) travaille à rehausser le plafond des pensions vieillesse. L’ambition, dévoilée le 30 mars dernier par Noël Alain Olivier Mekulu Mvondo Akame, directeur général de ce fonds de pension à capitaux publics, vise à porter la pension la plus élevée de 409 000 FCFA actuellement à 1 000 000 FCFA, soit une hausse de 145%. Le dirigeant n’a pas donné d’indication concernant la pension moyenne actuellement de 105 000 FCFA.
Depuis l’arrivée de Mekulu Mvondo Akame à la tête de la CNPS en 2008, la pension la plus élevée a augmenté de 165% passant de 154 000 à 409 000 de FCFA. Et la pension moyenne a progressé de 101% passant de 52 000 à 105 000 FCFA. De même, en 2016, le taux des cotisations sociales est passé de 7 à 8,4 % et le plafond de cotisation est passé de 300 000 à 750 000 FCFA dans le pays.
Pour atteindre cet objectif dont l’échéance n’a pas été dévoilée, le dirigeant mise sur une gestion plus rigoureuse et efficace des ressources collectées. « Ce n’est pas impossible puisque nous avons déjà fait une partie du chemin. Si nous continuons à comprimer les dépenses, à mieux gérer et à mieux recouvrer, nous allons y arriver », a-t-il déclaré.
En effet, en 14 ans, Mekulu Mvondo Akame indique avoir réduit de 70% les dépenses de fonctionnement. Ce qui a permis une progression de 252% du résultat net. Les placements sur produits financiers ont également permis à cette entreprise d’engranger des gains conséquents. En 2022, ces placements ont généré à la CNPS 24,2 milliards de FCFA en hausse de 18% en glissement annuel. Ces revenus couvrent désormais 91% de la masse salariale contre 1,4% en 2008.
Le relèvement de la rémunération des retraités passe également par un agrandissement de la population assurée, a indiqué le DG de la CNPS. Sur une population active estimée par la Banque mondiale à 11 162 000 de personnes, seules 1 185 000 sont couvertes par la CNPS. Ce qui correspond à un taux de couverture sociale de 10,6% contre une moyenne de 17,5% en Afrique. Cette couverture sociale concerne majoritairement les salariés régis par le Code du travail (962 217 personnes) au détriment des assurés volontaires qui proviennent en grande partie de l’informel (222 864 personnes).