Ousmane Sonko, leader du parti d’opposition Pastef, a été arrêté par les forces de l’ordre ce jeudi 16 mars matin alors qu’il se rendait au tribunal pour son procès en diffamation face à Mame Mbaye Niang. Cette arrestation suscite de vives tensions politiques au Sénégal. Les tensions politiques se sont accentuées au Sénégal avec l’arrestation d’Ousmane Sonko, l’un des principaux leaders de l’opposition.
C’est pratiquement devenu monnaie courante de voir Sonko dans les mains des forces de maintien de l’ordre. Ousmane Sonko, est visiblement l’homme le plu surveillé du Sénégal. Chacun de ses mouvements est filtré et contrôlé. Il y a 24 heures il s’est à nouveau fait arrêté. Son péché, il a refusé de suivre l’itinéraire prévu pour son déplacement et a tenté de rallier le tribunal par un autre chemin. Les gendarmes ont alors procédé à son arrestation et l’ont conduit dans un véhicule blindé. Cette arrestation a provoqué la colère des partisans d’Ousmane Sonko, qui se sont rassemblés devant le tribunal pour protester contre cette mesure.
Les manifestations semblent vouloir dégénérer en affrontements avec les forces de l’ordre. Cette arrestation au cours de laquelle, Ousmane Sonko a été malmené, d’après la presse locale, intervient dans un contexte de tension croissante entre le gouvernement et l’opposition, qui dénoncent notamment la gestion de la crise sanitaire liée à la Covid-19 et les restrictions imposées par les autorités. Fin février, Ousmane Sonko a dénoncé son arrestation violente et annoncé une plainte contre « tous les acteurs qui sont mêlés à ces exactions qu’on a subies » .En effet, alors qu’il revenait du procès pour diffamation dans lequel il est accusé par le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang, un procès qui a d’ailleurs été renvoyé à ce jeudi 16 mars 2023, Ousmane Sonko a subi une violence de la part des hommes en uniforme.
Sonko fait face à des accusations de diffamation devant le tribunal jeudi pour avoir prétendument accusé le ministre du tourisme de détournement de fonds. Il fait également face à des accusations distinctes de viol, qui, selon ses partisans, ont été inventées pour l’empêcher de se présenter à nouveau. L’arrestation de Sonko il y a un an a déclenché une semaine d’émeutes qui ont entraîné la mort de 14 personnes. La situation reste tendue et de nombreux observateurs craignent que les traitements violents infligés à Ousmane Sonko n’entraînent une nouvelle vague de violences politiques dans le pays, déjà marqué par une forte polarisation entre le pouvoir et l’opposition.