Les affaires de corruption dans la gouvernance publique au Cameroun sont courantes. Les plus gros scandales dans lesquels de hauts fonctionnaires et membres du gouvernement sont soupçonnés restent souvent sans suite dans un pays où l’Etat central ne cesse de réaffirmer sa volonté de lutter contre la corruption.
Un constat amer pour Serge Espoir Matomba. Le premier secrétaire général du PURS croit qu’il y a un déficit de volonté au régime en place bien même que certains organes de contrôles font du mieux leur travail sans pour autant avoir le pouvoir de décider.
« La Conac. Elle constate mais sans aller plus loin. Elle fait ses rapports mais qui prend les dernières décisions? Il faut pour combattre la corruption réellement, au lieu de distraire les camerounais, donner aux institutions leur vrai pouvoir de sévir« , a fait remarquer l’opposant au régime de Paul Biya.
Et de conclure: « Pour lutter contre la corruption, il faut avoir à la tête du pays, un homme qui lui-même veut mettre fin à ce fléau. Qu’est-ce qui empêche aujourd’hui de numériser l’administration publique?« .
La question de lutte contre la corruption reste l’un des chantiers les plus vastes de l’Etat du Cameroun. C’est pour combattre ce fléau que le président Paul Biya avait lancé l’opération Épervier pour mettre la main sur des personnalités impliquées dans des malversations financières.