Neuf manifestants ont été tués jeudi 30 juin 2022 à Khartoum où des dizaines de milliers de Soudanais ont défilé en criant « Le peuple veut la chute du général Abdel Fattah al-Burhane », le chef de l’armée auteur d’un putsch qui a plongé en octobre le pays dans la violence et une grave crise économique.
Depuis des mois et ce toutes les semaines, les Soudanais manifestent pour réclamer que le pouvoir soit rendu aux civils, mais jeudi a été la journée la plus meurtrière. Neuf manifestants ont été abattus par les forces de sécurité, sept au moins dont un mineur par des balles tirées notamment « dans la poitrine » ou « la tête », ont rapporté des médecins, qui ont également dénoncé des tirs de grenades lacrymogènes à l’intérieur d’hôpitaux.
Depuis le coup d’État du 25 octobre 2021, 112 manifestants ont été tués et des milliers d’autres blessés par les forces de l’ordre qui, selon l’ONU, tirent régulièrement à balles réelles sur la foule.