Le président du principal parti d’opposition tanzanien, CHADEMA, Freeman Mbowe, et son adjoint Tundu Lissu ont été arrêté par la police lors des manifestations visant à condamner une série d’enlèvements et de meurtres survenus ce 23 septembre 2024, dans la région de Magomeni, à Dar es Salaam. La police a déclaré que 14 personnes avaient été arrêtées, dont Mbowe et Lissu, pour avoir défié l’interdiction de manifester.
Dans les rues de Magomeni ce 23 Septembre 2024, la police tanzanienne a mis la main sur le président du principal parti d’opposition, CHADEMA, Freeman Mbowe. Tundu Lissu, son adjoint a été arrêté à son domicile alors qu’il projetait de manifester contre les meurtres et enlèvements présumés survenus ce jour même.
Les militants des droits de l’homme affirment que le gouvernement du président Samia Suluhu Hassan cible les opposants à l’approche des élections locales de décembre et du vote national de 2025. La police a déclaré que 14 personnes avaient été arrêtées, dont Mbowe et Lissu, pour avoir défié l’interdiction de manifester.
Il n’y a eu aucun commentaire immédiat de la part du gouvernement Hassan, bien qu’il ait précédemment déclaré qu’il défendait la démocratie et ne tolérait pas la brutalité.
CHADEMA a déclaré sur la plateforme de médias sociaux X que Mbowe avait été arrêté dans le quartier de de la ville alors qu’il arrivait pour mener une manifestation pacifique. Un convoi de 11 véhicules a récupéré Lissu et est parti sans dire où il allait, ajoute le communiqué. Les deux hommes ont également été brièvement arrêtés, avec des centaines de partisans, le mois dernier.
Lissu a survécu à 16 balles lors d’une tentative d’assassinat en 2016.
Plus tôt ce mois-ci, un autre membre haut placé du CHADEMA a été enlevé dans un bus. Son corps a ensuite été retrouvé avec des signes indiquant qu’il avait été battu et qu’on lui avait versé de l’acide sur le visage.