C’est un secret de polichinelle, la situation sécuritaire et humanitaire dans la région demeure préoccupante, en dépit des efforts consentis. Le président en exercice du G5sahel et les chefs d’État et de délégation du G5 Sahel ont réitéré leur ferme condamnation des attaques récurrentes visant les populations civiles et ont réaffirmé leur détermination à poursuivre solidairement la lutte contre le terrorisme.
Lors du Sommet Extraordinaire de l’organisation le 20 février 2023 à N’Djamena, le général a souligné les défis majeurs auxquels l’organisation a été confrontée au cours des deux dernières années, notamment le retrait du Mali de l’organisation, le retrait de la France du Mali et du Burkina Faso et l’intervention de la Russie au Mali. Le général Mahamat Idriss Deby a insisté sur la nécessité de ne pas trahir les idéaux des prédécesseurs, les espérances des populations et par-dessus tout, l’esprit d’unité qui fait l’ADN du G5 Sahel.
Il a rappelé que le retrait du Mali, l’un des pays fondateurs, est un événement douloureux qui nécessite une réflexion profonde sur les engagements communs. Les autorités malienne ont brandit une « perte d’autonomie » et « une instrumentalisation » au sein de l’organisation. Le président de transition a également souligné l’importance de renforcer la volonté de créer un espace fiable et stable pour les populations de la sous-région. Il a ajouté que la situation politique et sécuritaire dans la sous-région est en constante évolution, et que l’organisation doit faire face à ces développements aux relents sérieux.
Outre le siège vide du Mali, une absence s’est faite remarquée, celle du Burkina Faso, qui laisse là aussi planer le doute sur la future participation de Ouagadougou à la force conjointe G5 Sahel. Le capitaine Ibrahim Traoré, remplacé par son ministre de la Défense. Ce sommet extraordinaire d’une journée a réuni les dirigeants de quatre pays de la région Sahel, à savoir le Tchadien Mahamat Déby, le Nigérien Mohamed Bazoum et le Mauritanien Mohamed ould El Ghazaouani.