Face à l’intensification de la pression américaine sur le Venezuela, le Premier ministre de Curaçao, Gilmar Pisas, a tenu à rassurer sa population et les observateurs internationaux. Entre blocus naval et festivités de Noël, l’île maintient une ligne de conduite pragmatique : vigilance sans alarmisme.
»Aucune indication d’attaque imminente »
Alors que le président américain Donald Trump a récemment annoncé l’extension d’un blocus naval partiel visant les exportations de pétrole vénézuélien, l’inquiétude aurait pu gagner Willemstad. Il n’en est rien. Lors d’une interview accordée ce jeudi, le Premier ministre Gilmar Pisas a été catégorique : la communication avec les États-Unis est fluide, et aucun signal d’escalade militaire directe n’a été détecté.
« Je ne suis pas inquiet, car le président Donald Trump ne parle toujours pas de guerre. Il parle du départ de Maduro et de la lutte contre les trafiquants de drogue », a précisé le chef du gouvernement.
Une neutralité stratégique sous l’aile des Pays-Bas
Curaçao occupe une position géographique délicate, à seulement une soixante de kilomètres des côtes vénézuéliennes. Pourtant, l’île refuse de devenir une base arrière ou une partie prenante du conflit.
Cette posture de stricte neutralité s’appuie sur deux piliers :
– Le consensus local : Le Parlement de Curaçao soutient fermement l’absence d’implication dans les tensions régionales.
– La diplomatie néerlandaise : Les Pays-Bas, responsables de la défense et de la politique étrangère de l’île, ont confirmé que la neutralité restait la règle d’or.
Un démenti face aux rumeurs de « destination dangereuse »
Le Premier ministre a profité de cette tribune pour fustiger certains médias internationaux qui dépeignent l’île comme une zone de danger. À quelques jours de Noël, Willemstad affiche un visage de fête.
– Ambiance festive : Les bâtiments gouvernementaux sont parés d’ornements et de lumières.
– Sécurité garantie : Les autorités affirment que le niveau de sécurité intérieure reste optimal.
– Tourisme préservé : L’objectif est de maintenir une atmosphère de normalité pour ne pas pénaliser l’économie locale.