Après le Mali, secoué par deux coups d’Etat en 2020 et 2021, et le Burkina Faso, où deux putschs ont eu lieu en 2022, c’est au Niger voisin que des soldats mutins ont annoncé avoir pris le pouvoir dans la nuit du mercredi 26 au jeudi 27 juillet.
Il était environ minuit, le mercredi 26 juillet 2023, lorsque dix hommes en tenue militaire sont apparus à l’antenne de la télévision nationale nigérienne (ORTN). « Nous, Forces de défense et de sécurité [FDS], réunis au sein du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie [CNSP], avons décidé de mettre fin au régime que vous connaissez », celui du président Bazoum, a déclaré le colonel-major Amadou Abdramane, annonçant la fermeture des frontières et l’instauration d’un couvre-feu. « Cela fait suite à la dégradation continue de la situation sécuritaire, la mauvaise gouvernance économique et sociale », a-t-il ajouté.
« Toutes les institutions issues de la VIIe République sont suspendues, les secrétaires généraux des ministères se chargeront de l’expédition des affaires courantes, les FDS gèrent la situation, il est demandé à tous les partenaires extérieurs de ne pas s’ingérer », a-t-il précisé, rassurant « la communauté nationale et internationale par rapport au respect de l’intégrité physique et morale des autorités déchues ». Cependant, il n’a pas précisé qui prenait la tête du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie
Ce scenario était redouté depuis des mois par les alliés du président déchu Mohamed Bazoum, au premier rang desquels la France qui avait redéployé dans le pays le cœur de son dispositif de lutte contre les groupes djihadistes. Ce coup de force pourrait-il modifier encore les équilibres au Sahel, en défaveur des Occidentaux ?
Just wait and see