Tous les chefs de confessions religieuses ont exprimé leur désaccord face à la mise en place d’une obligation de test PCR ou de passe vaccinal pour accéder aux lieux de culte. Le gouvernement reste campé sur sa position, même s’il a dû proroger la date du début des contrôles au 10 décembre. Les évêques catholiques ne se laissent pas faire et le bras de fer se durcit.
« Nous avons clairement exprimé notre désaccord à toutes formes d’obligation de présentation d’un passe vaccinal pour avoir accès à la maison de Dieu », déclare Mgr Benoît Alowonou, évêque de Kpalimé et président de la conférence des évêques du Togo.
À la demande de la direction du culte, adressée à tous les chefs religieux, d’envoyer la liste des personnes à former pour le contrôle des passes et des résultats de test PCR, les évêques refusent et donnent des instructions aux chrétiens. « Suite à la dernière sortie du gouvernement adressée aux préfets, les évêques ont réagi en invitant la famille de Dieu au Togo à ne pas entrer dans une logique d’affrontement, à s’abstenir de toutes réactions susceptibles de susciter des troubles ou des violences », continue Mgr Benoît Alowonou.
Les évangéliques aussi contre
Quelques églises évangéliques ont également refusé de se plier à la demande du gouvernement. Leurs fidèles ne comprennent pas pourquoi l’accès aux bars, restaurants, marchés et lieux de funérailles ne font pas l’objet de la même exigence.
Le 10 décembre approche. C’est vendredi prochain, jour de prière des musulmans. Que va-t-il se passer devant leurs lieux de prières ? À Lomé, un grand nombre d’entre eux se retrouvent dans les rues autour du grand marché.