Le nord du Togo à nouveau endeuillé par une attaque meurtrière dans la région des Savanes. Aucune confirmation officielle des autorités pour le moment, mais une source sécuritaire confirme que plusieurs localités ont été attaquées dans la nuit de jeudi à vendredi.
Les localités visées dans la nuit par des assaillants non identifiés se trouvent dans la préfecture de Kpendjal, une circonscription frontalière, avec le Burkina Faso au nord, et le Bénin, à l’est. Selon plusieurs sources, à Blamonga, dix habitants ont été tués. Cinq autres à Kpembol. Mais d’autres noms de localités victimes sont avancés et la situation était encore imprécise à la mi-journée.
Des habitants effrayés se déplacent et cherchent refuge dans des communes plus importantes. Le véhicule du chef de brigade de Mandouri aurait sauté sur un engin explosif en se rendant à Blamonga. Lui et plusieurs de ses hommes auraient été transportés au centre hospitalier de Dapaong.
Le chef de l’État togolais, lui, est en déplacement dans la région de Kara, voisine méridionale de la région des Savanes. Faure Gnassingbé assiste avec une partie du gouvernement au rendez-vous annuel des luttes traditionnelles en pays Kabyè. Les autorités n’ont pour le moment pas communiqué de bilan de ces violences et il n’y a eu aucune revendication.
Depuis la mi-juin, la région des Savanes est en « état d’urgence sécuritaire ». Une première attaque meurtrière a eu lieu dans la région en mai. Revendiquée par le Gnim, elle avait coûté la vie à huit soldats togolais. Auparavant, une première attaque avait été repoussée en novembre 2021.