22 décembre 2024, 3:48 am

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Trafic d’organes humains /L’Hôpital centrale de Yaoundé pointée du doigt.

L’hôpital central de Yaoundé est depuis quelques temps au cœur d’un scandale lié à un réseau de trafic d’organe. Une famille en furie vient de remettre cette question au centre de la polémique à Yaoundé.

La famille d’Ayissi Mengue Hilaire a assiégée la morgue de l’hôpital centrale  de Yaoundé ainsi que le bâtiment administratif de la formation hospitalière  Il  y a quelques jours. l’intervention des forces de maintien de l’ordre appelées à la rescousse a éviter que le Pr Joseph Pierre Fouda , Directeur de l’hôpital central de Yaoundé embastillé et  molesté par les membres de cette famille à subir plus grave. Cette famille exhibait librement le corps à moitié nu et visiblement dépouillé de certains organes de ce dernier, gardé à la morgue quelques jours avant. Un communiqué de la Direction générale de l’hôpital dément les faits, en affirmant qu’il s’agit d’un jeune arrivé sur place et pris en soin, mais qui va finir par disparaître pendant quelques jours avant de revenir trois jours plus tard, le corps déjà mutilé. Sauf que c’est loin de ce que fait savoir la sœur aîné du jeune Ayissi Mengue Hilaire. « Nous avons conduit Ahissi dans cet hôpital dimanche 12 septembre car il avait reçu un coup de couteau dans le bas du côté droit. Ce même jour, il a été opéré après radio et échographie d’après le médecin en service ce jour-là. Une deuxième opération a été programmée la nuit du vendredi à samedi (du 17 au 18 septembre Ndlr). L’opération a duré 6h (de 2h de la nuit à 8h du matin Ndlr). Le fait qu’il n’ait pas reçu d’anesthésie l’a poussé à crier durant toute l’opération. Il en est donc ressorti fatigué et saignant abondement, avec des bandages sur tout le corps. Il a glissé du lit et est mort dimanche pendant le pansement. C’est alors que nous l’avons conduit à la morgue », raconte l’un des frères du défunt. Ce n’est pas tout. « Nous voulions comprendre pourquoi il avait saigné autant, pourquoi son corps était bandé de partout et surtout pourquoi on l’avait mis à la morgue avec tous ses bandages », explique la  sœur aînée. Faux, rétorque l’hôpital.  Mais l’opinion s’inquiète sur ces cas récurrents de disparition d’organes humains à la morgue.

Un mal profond

Selon certaines investigations, c’est le 5 ème cas enregistré dans cet hôpital en moins de 04 ans ce qui éveille les consciences sur la possibilité d’existence d’un vaste réseau de trafic d’organes humains dans cet hôpital.  Connus de sa  hiérarchie.  Des faits suffisamment graves qui révèlent au grand jour sur le  trafic macabre qui consistent à dépouiller des corps déjà morts de leurs organes. Une enquête menée par un journaliste  en mars 2021, révélait déjà des indices  sur  un réseau de  trafics d’organes humains dans cet hôpital : «  Le trafic des organes génitaux se passent entre 21h et minuit. Ça vient de la direction. La direction répercute ça au major général et le major général qui s’appelle  NDJANA Germain. Rien ne peut se passer sans lui. À 21h, il y a la relève. Le médecin du jour doit partir. Quand il part, c’est là qu’arrive l’équipe des trafiquants d’organes humains et particulièrement des organes génitaux. Chez les hommes il s’agit du sexe, chez les femmes, on prend tout l’utérus. La seule partie qu’on ne prend pas c’est le rectum. On prélève également les seins. On met ça dans les glacières et ils appellent ça le courrier. Le courrier est récupéré par la personne qui a commandé entre 23h minuit. C’est une enquête que j’ai menée,  c’est auprès des médecins eux-mêmes.  Ils m’ont tout dit. » Affirme le journaliste.  

Mais l’hôpital central de Yaoundé n’est pas la seule institution du pays qui est accusée de ce type de pratiques. À douala, à Mbalmayo, ebolowa et dans bien d’autres villes, quand ce n’est pas un corps entier qui disparait, ce sont des organes qui sont soustraits des dépouilles. Sauf que les familles n’ont pas souvent grand-chose à dire, la version des hôpitaux étant toujours la meilleure. Pourtant cette situation laisse les familles victimes dans une grosse peine, celle d’avoir perdu un proche et le pire de savoir que certaines parties de son corps ont été emportées par des inconnus.

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