Ce mercredi, les États-Unis et la Tunisie ont signé un accord pour faire face à la dégradation de la sécurité en Libye. Il porte sur une période de dix ans.
Cet accord a été signé ce mercredi suite à la première visite du chef du Pentagone Mark Esper sur le continent africain. Marquant un rapprochement pour faire face à la dégradation de la sécurité en Lybie et Portant sur dix ans. Et porte sur les domaines de la formation et de l’équipement pour la lutte antiterroriste, mais aussi le renforcement de la sécurité à la frontière avec la Libye voisine. L’objectif est de faire face « aux extrémistes violents qui représentent une menace », mais aussi « à nos concurrents stratégiques la chine et la Russie ».
Cet accord vise à établir une relation longue permettant d’assurer la formation et l’après-vente en cas de cession d’armement sophistiqué. Face aux réticences de la population tunisienne, les autorités ont maintes fois démenti la présence de bases américaines en Tunisie. Mais la présence d’un escadron américain chargé d’opérer des drones au sein d’une base tunisienne à Bizerte avait été confirmée lors d’un procès en cour martiale en 2017 aux États-Unis, dont la presse spécialisée américaine s’était fait l’écho.
Pour mémoire, la Tunisie, est considérée depuis 2015 par Washington comme un allié « majeur » dans la région, avec son appui discret mais crucial dans le dossier libyen. Ce pays est miné depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011 par des conflits exacerbés par la présence de djihadistes internationaux et l’ingérence de pays étrangers. Les États-Unis ont déjà investi un milliard de dollars dans l’armée tunisienne, selon la défense américaine.