La question de la gouvernance en matière de migration de mains-d’œuvre demeure et reste une réelle préoccupation dans le monde du travail. C’est à juste titre que le gouvernement camerounais, à travers son ministère du travail et de la sécurité sociale, a procédé officiellement le 17 mai, au lancement national de la phase un du projet : « Actions catalytiques du programme conjoint Ua, Oit, Oim, Cea sur la gouvernance des migrations de main d’œuvre pour le développement et l’intégration de l’Afrique ».
L’initiative bénéficie du soutien financier de la Suisse et de l’Allemagne. Comme tous les autres partenaires de ce projet, l’organisation internationale du travail (Oit) y joue un rôle stratégique. « Nous intervenons dans l’accompagnement des travailleurs migrants dans la politique nationale. Nous travaillons ensemble avec les partenaires sociaux pour que les conditions dans lesquelles ils vont se trouver dans les zones de transites soient battues en brèche », a rassuré Ali Madaï Boukar, représentant de l’oit.
Il faut faire mention de ce que, en cas de non-respect des principes conventionnels qui régissent le projet, les travailleurs migrants peuvent faire recours à l’Oit. « Nous invitons les Etats membres à s’approprier du contenu des conventions. En cas de problèmes, les décisions sont prises de manières collégiales. Mais, nous tenons à sensibiliser les Etats membres sur cette question », conclut Ali Madaï. Il faut rappeler que c’est depuis 2015 que ce projet a été retenu. Le Cameroun fait partie des bénéficiaires de ce projet avec le Malawi, la Côte d’Ivoire, l’Ethiopie et le Maroc. Cette politique de développement vise la protection sociale et la reconnaissance mutuelle des compétences et des niveaux d’éducation des travailleurs migrants.