Lors de discussions entre le président centrafricain et une délégation tchadienne conduite par le ministre de la Défense en déplacement à Bangui, le dossier de la fermeture des frontières a été évoqué.
C’est une visite qui pourrait débloquer une situation qui dure depuis plus de sept ans : la fermeture de la frontière entre le Tchad et la Centrafrique depuis 2014. Le sujet a été au centre des discussions mardi à Bangui entre le président centrafricain, Faustine Archange Touadéra, et une délégation tchadienne conduite par le ministre tchadien de la Défense.
Selon les médias centrafricains, l’audience a porté sur les conclusions de la dernière commission mixte Tchad-Centrafrique. Des conclusions qui invitent à la réouverture de la frontière entre les deux pays, fermée lorsque l’ancien président, Idriss Deby Itno, lassé d’être accusé d’ingérence chez son voisin du sud, décida de couper le lien avec lui.
Depuis, les accusations d’ingérence n’ont pas cessé et par deux fois cette année, les forces armées centrafricaines appuyés par les russes de la société Wagner ont attaqué des positions de l’armée tchadienne sur la frontière entre les deux pays.
Ce mardi, le ministre tchadien de la Défense Daoud Yaya Brahim a indiqué avoir parlé « de l’ouverture des deux frontières pour faciliter la libre circulation des personnes et des biens entre ces deux pays membres de la communauté économique des États de l’Afrique centrale ».
Huit mois après la mort d’Idriss Deby Itno, les nouvelles autorités tchadiennes ont décidé d’ouvrir une nouvelle page dans les relations complexes entre les deux voisins.