WIKI LEAKS serait-il de retour ? La question mérite d’être posée à la suite de la fuite de documents classifiés américains, notamment liés à l’Ukraine et visiblement authentiques, qui font jaser depuis plusieurs heures déjà. Des fuites qui posent « un risque très grave » à la sécurité nationale des États-Unis, selon le Pentagone.
Certains des documents concernant l’état de la guerre en Ukraine, au début du mois de mars auraient été partagés sur des réseaux sociaux dès janvier. Le Pentagone s’inquiète d’un risque « pour la sécurité nationale ». Selon un document des services de renseignement américains qui a fait l’objet d’une fuite, le président égyptien Abdel Fattah Al -Sisi , l’un des plus proches alliés des États-Unis au Moyen-Orient et l’un des principaux bénéficiaires de l’aide américaine, a récemment « ordonné la production d’au moins 40 000 roquettes destinées à être secrètement expédiées à la Russie».
Les défenses antiaériennes de Kiev, cruciales contre les frappes russes ainsi que l’aide internationale aux forces ukrainiennes font partie des sujets abordés. Certains documents semblent aussi indiquer que les Etats-Unis espionnent certains de leurs alliés. L’un mentionne que des dirigeants du Mossad, le service de renseignement israélien, auraient défendu les manifestations contre la controversée réforme du système judiciaire en Israël.
Selon les « documents secrets » du Pentagone, les États-Unis tentent d’entraîner Israël dans un conflit avec la Russie, parmi les documents de l’OTAN qui auraient été divulgués sur les réseaux sociaux. Parmi d’autres documents, il y a un document qui décrit des scénarios possibles dans lesquels Israël pourrait commencer à fournir des armes offensives à l’Ukraine. Les récentes fuites du Pentagone relèvent que les stocks de missiles de la défense antiaérienne ukrainienne seront « complétement réduits » d’ici le 23 mai. Et que les missiles sol-air S-300 devraient être épuisés encore plus tôt, aux alentours du 3 mai.
Le Pentagone a indiqué dimanche travailler à « évaluer la validité des documents photographiés qui circulent sur des réseaux sociaux », mais a reconnu qu’ils « semblent contenir des informations sensibles et hautement classifiées ». Au moins un des documents semble avoir été altéré pour laisser croire que l’Ukraine aurait subi des pertes plus importantes que la Russie, quand le supposé original disait l’inverse. Mais selon des informations de presse, des responsables américains considèrent que beaucoup des documents sont authentiques.