Dans le but de préserver le droit à la vie tout en maintenant un élément dissuasif dans la condamnation des meurtriers, le Zimbabwe s’achemine vers l’abolition de la peine de mort. Le gouvernement a récemment adopté un projet de loi privilégiant des peines de prison prolongées pour les crimes graves au lieu des condamnations à mort. Une décision qui nécessite tout de même l’examen et l’approbation du parlement zimbabwéen avant toute officialisation.
Notons que malgré que la peine de mort soit toujours en vigueur, aucune condamnation n’a été faite depuis 2005 et son abolition représente le point culminant d’un processus progressif de décolonisation juridique. Le Président Emmerson Mnangagwa, qui a été lui-même victime de cette sentence en 1965 ayant été reconnu de sabotage envers la minorité blanche, est réputé pour sa farouche opposition à la peine de mort.
Age de 22 ans, sa peine avait été réduite à 10 ans d’emprisonnement en raison de son jeune âge. Le parlement dominé par le parti au pouvoir, Zanu-PF, entérinera probablement le projet de loi de manière officielle avec le soutien exprimé par le gouvernement.
Depuis son accession à la présidence en 2018, le chef d’Etat Mnangagwa ramène constamment les peines des détenus de plus de 10 ans à la réclusion à perpétuité. Rappelons également que le Zimbabwe a ratifié en 1991 le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), toutefois, il n’a pas encore ratifié le Deuxième Protocole facultatif sur l’abolition de la peine de mort.