Présents à new York à l’occasion de la 78ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies, certains chefs d’État africains se sont déjà succédés à la tribune et en ont profité pour appeler à la solidarité mondiale, au respect de la Charte de l’Onu et à la réforme du Conseil de sécurité. Pour ce premier jours de débats généraux, Eurekanews a suivi de près les sortis des Président Cyril Ramaphosa, Abdel Madjid Tebboune et Bola Hamed Tinubu !
Il a été l’un des premiers dirigeants africains à prendre la parole à la tribune des Nations – Unies, le Président Sud-africain Cyril Ramaphosa. Dans son discours, le Président Ramaphosa rappelle que malgré l’engagement pris il y a 78 ans, l’humanité est encore aux prises avec les conflits, la famine, les épidémies et les désastres environnementaux.
La solidarité et la confiance entre les États se sont érodées, les inégalités et la pauvreté augmentent et, alors que les efforts de la communauté internationale devraient être consacrés à la réalisation du Programme de développement durable à l’horizon 2030, c’est la guerre qui mobilise toute attention et toute l’énergie. Appelant la communauté internationale à faire preuve de détermination pour réaliser les objectifs de développement durable, le Président Sud afafricain a réclamé des financements prévisibles et a reproché aux pays les plus riches de ne pas avoir respecté leurs engagements en matière de mobilisation de ressources.
Aux côtés du président Cyril Ramaphosa, le Président Abdel Madjid Tebboune de l’Algérie qui n’a pas manqué que son pays pointait depuis plus de 50 ans les dysfonctionnements de l’ordre mondial et appelait à un nouvel ordre fondé sur l’égalité entre les États Membres des Nations unies. Il a jugé sans précédent le niveau atteint par les conflits et les crises, décrivant des relations internationales soumises à des logiques de confrontation et de conflit qui mettent en péril les institutions internationales à l’heure où le monde est soumis à des pressions énormes.
Le Président algérien regrette la perte d’efficacité du Conseil de sécurité dans son rôle de maintien de la paix et de la sécurité internationale, appelant en outre à réformer l’Onu afin de garantir une répartition géopolitique équitable. Préoccupée par la situation en Libye, au Mali et au Niger, l’Algérie cherche à apporter son soutien à des solutions politiques négociées, a déclaré M. Tebboune, qui a appelé à la vigilance face au risque d’interventions militaires étrangères au Niger, lesquelles pourraient entraîner des répercussions dangereuses sur la sécurité de toute la région.
Pour finir, le Président Bola Hamed Tinubu du Nigéria par ailleurs Président en exercice de la Cedeao est revenu sur les échecs en matière de bonne gouvernance qui ont entravé le développement de l’Afrique, pointant dans le même temps « les promesses non tenues, les traitements injustes et l’exploitation pure et simple » de la part de pays étrangers qui ont également pesé lourdement sur la capacité à progresser du continent.
L’occasion pour le Président de réitérer la demande de l’Afrique de bénéficier du même engagement politique et du dévouement en faveur de l’Europe au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, dans le cadre du Plan Marshall. En tant que Président de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), M. Tinubu a dit chercher à aider à rétablir une gouvernance démocratique au Niger afin de relever les défis politiques et économiques auxquels cette nation est confrontée, y compris les extrémismes violents qui cherchent à fomenter l’instabilité dans la région.
