À l’issue d’une conférence des Etats de l’Afrique de l’Ouest à Addis-Abeba menée par le Président Umaro Sissoko Embalo, les sanctions contre le Mali, le BURKINA FASO et la Guinée ont été maintenues et améliorées. Désormais, c’est l’interdiction de voyager pour les membres du gouvernement de ces trois pays. Et pourtant, les différents médiateurs assignés semblent avoir produits des rapports convaincants.
Les plaidoyers des ministres maliens, burkinabè, et guinéen des affaires étrangères à Addis-Abeba n’ont pas produit de bonne récoltes. C’est un non sec apposé par l’Union Africaine et même la CEDEAO qui restent cramponnées sur leurs décisions drastiques jugées inhumaines par le pouvoir de Bamako depuis l’entrée en vigueur de ces sanctions, notamment économiques, financières et administratives en ce que les trois pays tout d’abord, sont interdits de participation à toutes activités de ces organisations africaines, d’échanges avec les autres pays membres; ces sanctions comprennent le gel des avoirs du trio et pire encore, cette-fois, une nouvelle mesure apposée : l’interdiction de voyager des membres du gouvernement de ces trois pays. Des décisions prises et confirmées à l’issu de la conférence des états de la sous région.
La cedeao « Absente » durcit à nouveau le ton
Le sommet avait été convoqué par le président en exercice Umaro Sissoko Embalo aux fins d’apprécier les transitions en cours et leurs avancées dans les trois pays frères; la communauté a indiqué à la fins des assises avoir pris actes des feuilles de routes proposées par les trois gouvernements et marqué sa préoccupation au sujet de l’insécurité et les attaques djihadistes que subissent ces territoires. Sans plus, et pourtant, trois pays qui ont appelés déjà à maintes reprises à l’aide pour contrer le terrorisme. Lors d’une conférence de presse, le premier ministre burkinabè dénonçait déjà une CEDEAO « absente » pour Ouagadougou dans ce qu’il a appelé crise. Voici donné à Me Apollinaire Joachimson KYELEM DE TAMBELA de quoi moudre à nouveau, pour conforter cette pensée. Cependant, chaque médiateur dépêché semble avoir produit un rapport plutôt convaincant.
Au cas par cas
Pour ce qui est du Mali, la communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest a déclaré être en possession d’un rapport conjoint de la CEDEAO, l’union Africaine et de l’ONU ainsi que le chronogramme proposé et demandé au président de la commission de la communauté de ne pas lâcher le suivi. En ce qui concerne le Burkina Faso, un protocole d’accord entre les deux a été apprécié en vue d’acter la transition à une durée de 24 mois. Le dernier cas, celui de la Guinée Conakry, il a été rappelé au pouvoir de Mamady Doumbouya, la durée de transition de 24 mois à respecter.
Le Mali, le Burkina Faso et la Guinée Conakry, trois pays qui aujourd’hui raisonnent en Afrique comme des symboles de lutte pour la souveraineté sont dirigés par des militaires, qui entendent bien mener à terme leur lutte, avec ou sans soutien.