Le 13 Septembre dernier, l’envoyé spécial de l’Organisation des Nations-Unies au Soudan a annoncé sa démission lors du conseil de sécurité. Volker Perthes nommé par le Secrétaire général Guteress, alors considéré comme persona non grata depuis le mois de Juin au Soudan par les militaires, a demandé à ce que ce poste lui soit retiré. « Je remercie le Secrétaire général pour cette opportunité et pour la confiance qu’il m’a accordée, mais je lui ai demandé de me relever de cette fonction. » Celui-ci était en fonction au Soudan depuis deux ans, avec pour mission de soutenir la transition « démocratique ».
Cette annonce a été précédée de son rapport, peu glorieux de la situation au Soudan, ce qui n’est que normal, vu le contexte politique actuel. Selon M. Perthes, les deux parties ne sont pas en voie de trouver un terrain d’entente. Les Généraux de l’Armée régulières et des Forces de Soutien Rapide s’affrontent depuis 5 mois au Soudan, violant les cessez-le-feu instaurés par eux-mêmes. « Ce qui a commencé comme un conflit entre deux formations militaires pourrait se transformer en une véritable guerre civile », a-t-il lancé.
L’ONU s’était donnée pour mission de jouer les médiatrices entre les deux camps et de militer pour le retour à la paix au nom du peuple soudanais, mais mal lui en as pris, dans un chao encouragé secrètement par des puissances étrangères qui se relaient pourtant en tant que facilitateurs diplomatiques auprès de ces belligérants qui unanimement ont décidé de chasser le représentant de l’ONU quelques semaines après le début du conflit militaire. Washington a réagi à cette décision qu’il considère comme un aveu d’échec face à des « menaces inacceptables à la capacité du conseil de sécurité à s’acquitter de ses responsabilités en matière de paix et de sécurité ».
Volker Perthes a tout de même déclaré que les généraux répondront des crimes commis durant cette période d’affrontement. Le conflit démarré depuis le 15 avril entre le Général AL-BURHANE et le général HAMDAN DAGLO a déjà causé des milliers de déplacés vers le Tchad et la Centrafrique prioritairement, et entrainé des millions de personnes d’habitants à être confrontés à la famine, et aux besoins primaires.