Ouvert à Lomé le 21 octobre 2023, la première édition du Forum sur la paix et la sécurité en Afrique organisée à l’initiative du Togo s’est tenue sous le thème « Comment renforcer les transitions politiques vers une gouvernance démocratique en Afrique ? ». Ce rendez-vous qui a vu les participations des ministres des affaires étrangères du Tchad, de Burkina Faso et du Mali, a été marqué par la tenue de plusieurs panels dans un cadre africain d’échange et de partage d’expériences sur la paix, la sécurité et l’avenir du continent africain.
« Comment renforcer les transitions politiques vers une gouvernance démocratique en Afrique ? » Le thème de cette première édition du Forum sur la paix et la sécurité en Afrique cadre parfaitement avec le contexte politique qui prévaut dans certains pays du continent. Présents à Lomé pour cette première édition organisée à l’initiative du Togo, Les ministres des Affaires étrangères du Mali, du Tchad et du Burkina Faso, le Commissaire aux Affaires Politiques, à la Paix et à la Sécurité de l’Union Africaine, ainsi que le représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Léonardo Santos Simâo.
Pour Robert Dussey le ministre Togolais des affaires étrangères, il faut avant tout privilégier le dialogue avec les pays en transition. « Je pense que le secret de la diplomatie Togolaise est le dialogue. Nous parlons avec tout le monde, nous ne concevons pas la diplomatie en termes d’exclusion, nous parlons de diplomatie en termes d’inclusion de la disponibilité à parler avec tout le monde et à tout moment. Même le pire des ennemis à un moment donné il faut s’assoir pour parler avec lui et c’est ce que nous faisons, c’est notre conviction. » Ces propos de Robert DUSSEY tranche clairement avec l’approche prônée par la Cédéao vis à vis du Mali, du Burkina Faso ou encore le Niger. De quoi s’interroger pour Abdoulaye Diop, chef de la diplomatie malienne sur les véritables causes des changements anticoncurrentiels
Naturellement quand il y a des changements anticonstitutionnels, il faut prendre des mesures, il faut appliquer des textes, mais il faut laisser la porte ouverte, donc c’est pourquoi nous saluons ce qui se passe ici à Lomé, de continuer à dialoguer avec nous, de continuer à faire en sorte qu’on ne discute pas de nous sans nous, comme il y a un adage qui le dit chez nous, « on ne peut pas raser la tête de quelqu’un en son absence », lance le chef de la diplomatie malienne.
Et parmi les causes de ces changements anticonstitutionnels, figure l’application de la démocratie occidentale imposée aux pays africains et dont les limites ne souffrent d’aucune contestation. Raison pour laquelle prenant la parole à son tour, Olivia Roumba la cheffe de la diplomatie Burkinabè n’a pas mâché ses mots appelant à une démocratie africaine. Rappelons que La création du Forum par le Togo s’inscrit dans la dynamique des initiatives africaines qui répondent au besoin pour le continent africain d’œuvrer davantage pour la consolidation de la paix et l’édification de la sécurité collective dans un environnement marqué par l’émergence de nouvelles zones de tension et la complexité des défis sécuritaires due à l’expansion de la menace terroriste et à l’actualité de la criminalité transnationale organisée, selon les organisateurs.