Le Kenya a connu le 27 janvier la manifestation la plus importante contre les violences sexistes. Une centaine de manifestants sont descendus dans les rues de Nairobi pour s’insurger contre la hausse du taux de feminicide dans leur pays mais surtout le silence des autorités nationales.
Pancartes à la main, banderoles, affiches, ils étaient environ une centaine de manifestants, le 27 janvier, dans les rues de Nairobi, la capitale du Kenya avec un seul objectif: dénoncer les feminicides en hausse au Kenya depuis le début de l’année. Selon le gouvernement, au moins 16 femmes ont été tuées dans le pays durant ce premier mois 2024.
Une situation insupportable pour les femmes qui, arborant des T-shirts avec les noms des victimes sont descendues dans les rues en répétant en cœur « Arrêtez de nous tuer ». On pouvait également lire sur leurs pancartes « Être une femme ne devrait pas être une condamnation à mort ».
Pour elles, la représentante parlementaire des femmes, Esther Passaris ne mérite pas de représenter les femmes au vu de son silence durant la dernière vague de meurtres. Les manifestantes l’ont d’ailleurs interrompue en scandant «rentrez chez vous!». Toute tentative d’apaisement de sa part était donc rejetée par la foule en colère. À côté des données du gouvernement, la société de recherche Odipo Dev a elle aussi dressé un bilan de feminicide très lourd au Kenya. Celui-ci indique qu’au moins 500 femmes ont déjà perdu la vie dans des actes de féminicide entre janvier 2016 et décembre 2023 dans ce pays.
Cette manifestation a été la plus importante jamais enregistrée dans le pays contre des violences sexistes et sexuelles.