Les camionneurs du Corridor Douala-Ndjamena observent un mouvement de protestation pour dénoncer les tracasseries policières dont ils sont victimes sur le fret terrestre entre la capitale économique du Cameroun et Ndjamena la capitale du Tchad. Des faits de corruption à répétition pour lesquels les transporteurs avaient déjà interpellé les autorités des 2 pays.
Les conducteurs de camions sur le corridor Douala-Ndjamena observent depuis vendredi 2 février 2024, un mouvement de protestation. Au niveau du poste de contrôle routier de la gendarmerie de Soangol situé entre le péage sortie Ngaoundéré et Dibi, ils ont bloqué la route avec leurs camions. Ils protestent contre les tracasseries des éléments des forces de maintien de l’ordre stationnés tout au long de ce corridor.
La traversée du corridor Douala-Ndjamena, long de 1844 km est un véritable parcours du combattant. Les transporteurs routiers qui assurent le fret terrestre entre la capitale économique du Cameroun et Ndjamena au Tchad, mais également la République centrafricaine, sont régulièrement confrontés à de nombreuses difficultés. Notamment des tracasseries policières causées par une multitude de postes de contrôle où ils doivent souvent payer des pots-de-vin pour pouvoir avancer.
Le 6 avril 2022, dans un courrier rédigé par le Ministre de la Défense (Mindef) du Cameroun, Joseph Beti Assomo, à l’attention de son homologue en charge de l’Administration Territoriale, ce dernier a révélé que sur cet axe routier, on dénombre rien que sur le territoire camerounais, 66 postes de contrôle.
Ces nombreux postes de contrôle créent non seulement des retards considérables dans les livraisons mais augmentent aussi les coûts logistiques pour les transporteurs routiers opérant sur ce corridor.